Pierre-Hugues Herbert : «J’avais deux poteaux»

Pierre-Hugues Herbert : «J’avais deux poteaux»

30 septembre 2018 Non Par SoTennis

Pierre-Hugues Herbert s’est incliné en finale du tournoi ATP 250 de Shenzhen. Dimanche, en finale, Yoshito Nishioka, 171e mondial et issu des qualifications, est venu à bout du Frenchie en trois sets (7-5, 2-6, 6-4). Lundi, le Strasbourgeois, occupera le 53e rang mondial, son meilleur classement, en simple, jusqu’à présent.

 

Qu’est-ce qui a fait la différence aujourd’hui ?

 

« Je pense ce qui a fait la différence sont les jambes de Nishioka que je n’ai pas eues lors de cette finale. Je n’avais pas vraiment totalement récupéré des 2h40 minutes de match contre Albert Ramos-Vinolas, en quarts de finale, et des 2h40 minutes face à Alex De Minaur (où il sauve deux balles de match). Il (Yoshito Nishioka) m’a posé beaucoup de problèmes, il a joué son jeu et bien couvert son terrain. Aujourd’hui (dimanche), je n’ai pas réussi à trouver la solution (ndlr : il a sauvé quatre balles de match).»

 

Pour atteindre cette finale, vous avez disputé des matches très accrochés. N’y a-t-il pas eu un manque d’énergie, à la fin, après tous ces efforts, consentis?

 

«C’est difficile à dire, mon adversaire à disputer deux matches en plus, lors des qualifications. Il aurait pu avoir une baisse physique de son côté, chose que je n’ai pas constatée. Il est certain que, cette semaine, j’ai mis beaucoup d’intensité lors de tous mes matches. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu un bon niveau, surtout sur le bas du corps. J’ai beaucoup travaillé cela, à l’entraînement, en particulier depuis le début de l’année. Sur ce match-là, j’avais deux poteaux, à la place des jambes. J’avais vraiment du mal à les bouger. Cela a créé pas mal d’imperfections dans mon jeu et c’est pour cela que je n’ai pas réussi à avoir le même niveau que lors des autres matches. »

 

 «Cela reste une belle semaine»

Malgré le résultat du jour, vous réalisez une belle semaine où vous battez Lajovic, Tsitsipas (tête de série n°2 et 15e mondial), Ramos-Vinolas et De Minaur, en sauvant deux balles de match…

 

« Même si ce soir (dimanche) j’ai du mal à le voir, c’est certain que cela reste une belle semaine. C’était un beau tournoi. J’ai joué contre cinq bons joueurs. J’en ai battu quatre. J’ai fait cinq matches durant lesquels, du premier au dernier point, je n’ai rien lâché. Forcément, c’est une semaine positive et j’espère que je vais pouvoir m’appuyer là-dessus pour pouvoir avancer et faire une bonne fin de saison. »

 

C’était votre deuxième finale en simple (sur le circuit principal), la première était en 2015 à Winstom-Salem  (défaite contre Kévin Anderson). Comment l’avez-vous abordé, cette finale ?

 

«J’ai abordé différemment cette finale de celle de Winstom-Salem, car depuis 2015, il s’est passé pas mal de choses dans ma carrière. Il est certain que des matches importants, j’en ai eu beaucoup à jouer. En 2015, lors de cette finale, la gestion des émotions n’a pas été la même. Là, je suis rentré sur le terrain en pensant vraiment que c’était du 50/50 contre Nishioka et qu’il fallait que je saisisse ma chance. Dans l’ensemble, la gestion de cette finale n’a pas été mauvaise, je pense que j’ai juste un peu payé les efforts de mon quart et de ma demi-finale.»

 

Cette saison, vous vous êtes, notamment, fixé comme objectif de remporter un premier titre en simple, en privilégiant cette discipline. Bien qu’il n’y ait
pas la victoire finale, cette semaine vous apporte-t-elle un motif de satisfaction, concernant cet objectif?

 

«Malheureusement, l’objectif n’est pas atteint. Cette année, j’ai été, pour l’instant, à un match de mon premier titre ATP en simple. J’ai encore toute la fin de saison pour essayer d’aller en chercher un. Je ne suis pas passé loin ici et j’espère que la prochaine fois, ce sera pour moi.»

 

Côté double (qu’il dispute avec Nicolas Mahut) quel est votre programme de fin de saison ?

«Il y aura le Masters 1000 de Paris-Bercy, puis le Masters de Londres (ndlr : s’ils se qualifient. Ils sont neuvièmes à la Race) que l’on jouera ensemble.»

 

Cette semaine, c’est Benjamin Balleret, qui vous entraîne depuis le début de l’année (avec Fabrice Santoro), qui vous accompagnez. Comme s’est passée cette semaine, avec cette qualification pour la finale?

 

«La semaine s’est bien passée, comme depuis le début d’année. Je suis très content de toute l’équipe que j’ai autour de moi. Que ce soit Benjamin (Balleret), Fabrice (Santoro), Bernard  Nivet(son kiné) et Julia (sa compagne) qui voyage constamment avec moi. Ils sont derrière moi, ils me poussent, ils me soutiennent et ils sont en plus compétents, c’est agréable et c’est sûr que cela me rend plus fort.»

 

Propos recueillis par E-A. Entretien téléphonique réalisé le 30 septembre 2018.