Ons Jabeur: «Ce n’était pas fait pour se produire maintenant»

Ons Jabeur: «Ce n’était pas fait pour se produire maintenant»

15 juillet 2023 Non Par SoTennis

Pour la deuxième année consécutive Ons Jabeur s’est inclinée en finale de Wimbledon. Samedi, en finale, sur un centre court au toit rétarctable fermé en raison du vent, la Tchèque Marketa Vondrousova, non tête de série s’est imposée en deux sets (6-4, 6-4).

Comment analysez-vous cette défaite en finale ?

Un match très difficile. Marketa a fait le match qu’il fallait pour gagner cette finale. Je vais en tirer des leçons et, je l’espère, revenir plus forte. Je n’ai pas bien joué. Je n’ai pas bien servi. Marketa relançait tout. Mon revers n’était pas là aujourd’hui (samedi). Mais ça n’enlève rien au match de Marketa. J’étais sous pression. J’ai poussé toute la quinzaine, malheureusement je n’avais plus de batterie pour pousser encore.

Selon vous, le fait de jouer sous le toit en raison du vent a-t-il eu un impact sur l’issue de la rencontre ?

Je ne me suis pas trop concentrée là-dessus. Peut-être que ça l’a aidée à bien jouer et à mettre plus de balles dans le court. Je ne sais pas si, avec le toit ouvert, ça aurait changé quelque chose. C’est comme ça. Je suis contente pour elle, elle a été beaucoup blessée. Je lui souhaite le meilleur et j’espère qu’elle gagnera d’autres Grands Chelems.

Kim Clijsters, Chris Evert et Simona Halep ont toutes perdu leurs trois premières finales de Grand Chelem. Cela peut-il vous donner des idées ?

Même quatre pour Kim. On a pleuré ensemble dans le vestiaire (sourire). J’adore Kim. Elle est une grande source d’inspiration. Qu’elle prenne le temps de me donner des conseils et de me prendre dans ses bras, d’être là pour moi, ça n’a pas de prix. Elle m’a dit qu’elle avait perdu ses quatre premières finales. C’est le positif qu’il faut en tirer : on ne peut pas forcer les choses. Ce n’était pas fait pour se produire maintenant.

Comment vous sentiez-vous juste avant le match ?

Honnêtement, je ressentais beaucoup de pression, beaucoup de stress. Mais comme à chaque finale, comme lors de chaque match, j’essayais de me dire : « Tout va bien, c’est normal. » Je n’ai rien fait de mal, j’ai fait tout ce que j’ai pu. Les choses prennent du temps pour moi. Ce n’était pas pour cette fois. J’espère que je vivrai la même chose que celles qui ont perdu leurs premières finales.

Qu’avez-vous essayé de faire pour gérer cette pression ?

Beaucoup de respiration, beaucoup de pensées positives. J’ai essayé de me dire que rien n’est fini, que ça va aller dans le bon sens. J’avais l’habitude de perdre le premier set dans ce tournoi, j’avais espoir que ça s’améliore. Ça n’a pas été le cas. On va continuer à apprendre. Je vais essayer de rester positive. Si je déprime, ça n’aidera pas.

En quoi cette défaite est, de vos propres mots, plus douloureuse que les deux précédentes en finale de Grand Chelem ?

Parce que j’en ai déjà perdu deux et que c’était la troisième. J’avais l’impression de faire tout ce qu’il fallait. C’est douloureux parce que tu te sens tellement proche d’accomplir quelque chose dont tu rêves et, d’un coup, tu repars de zéro.

Propos recueillis par E-A à Wimbledon