Rafael Nadal: «Il a été meilleur que moi»

Rafael Nadal: «Il a été meilleur que moi»

6 septembre 2022 Non Par SoTennis

Battu par Frances Tiafoe en huitièmes de finale à l’US Open en quatre sets (6-4, 4-6, 6-4, 6-3), Rafael Nadal reconnait avoir fait un mauvais match.

Qu’est-ce qui a fait la différence ?

La différence est simple : J’ai joué un mauvais match et il a joué un bon match. Au final, c’est tout. Je n’ai pas été capable de maintenir un haut niveau de tennis sur la durée. Je n’étais pas assez rapide sur mes mouvements, il a été capable de prendre la balle très tôt à de trop nombreuses reprises et je n’ai pas été capable de le faire reculer. Le tennis est un sport de position souvent. Sinon, vous devez être très rapide et très jeune. Je ne suis plus du tout dans cette période (sourire). Mes coups doivent être meilleurs. D’une certaine façon, ma compréhension du jeu et la qualité de mes coups n’ont pas été assez bonnes, ont été pauvres. Je n’ai pas été capable de créer de dégâts sur son jeu. Bravo à lui. Il a été meilleur que moi.

Pensez-vous que vos blessures, avant et après Wimbledon, votre préparation pas optimale, peuvent avoir un lien avec la façon dont vous bougiez sur le court ?

On peut se lamenter, se plaindre sur beaucoup de choses, mais ça ne change rien à la situation. On peut penser, si je n’avais pas été blessé, peut-être que je gagne Wimbledon, peut-être que je gagne autre chose par le passé. Ou peut-être que je perds autre chose parce que je n’étais pas capable de créer cette force intérieure après toutes ces blessures. Cela fait partie de ma carrière. Parfois, ça arrive de façon propre, d’autres fois, de façon complètement inattendue, comme en Australie ou à Roland-Garros cette année. Bien sûr, ce n’était pas la préparation idéale pour l’US Open pour moi. Mais dans certains cas, on trouve le bon chemin malgré une préparation qui n’est pas parfaite. On ne peut pas trouver d’excuses. Je dois être suffisamment critique avec moi-même. C’est la seule façon de progresser et de trouver des solutions. J’ai bien travaillé à l’entraînement la semaine précédente, mais quand la compétition a démarré, mon niveau a chuté. C’est la vérité. Pour différentes raisons, je ne sais pas, l’approche mentale, vu tout ce qui s’est passé ces derniers mois. Peut-être. Mais à l’arrivée, je suis arrivé au 4e tour de l’US open et j’ai joué un joueur qui était meilleur que moi. Et c’est pour cela que je rentre à la maison.

Que pensez-vous du match de Frances Tiafoe ?

Tout le mérite lui revient, sans aucun doute. Il a fait beaucoup de choses bien. Mais à la fin, si c’est important de reconnaître tout ce que l’adversaire a fait de bien, je dois aussi m’analyser plus que mon adversaire. C’est certain que Tiafoe a joué plus solide qu’avant. Il a bien servi, a pris la balle tôt, s’est appuyé sur un bon revers. Et il va vite, tout le monde le sait. Mais je ne crois pas l’avoir poussé assez pour amener du doute chez lui. Le tennis est toujours une balance. Quand quelqu’un ne joue pas si bien que cela, c’est plus facile pour l’adversaire de jouer mieux. Si ma balle n’est pas de haute qualité, il est capable de réciter son jeu beaucoup plus facilement. Il a été meilleur que moi aujourd’hui. Il a joué avec la bonne détermination. Mais si tu veux aller en quarts de finale de l’US Open, je dois faire les choses mieux, c’est clair. Je dois y retourner, fixer certaines choses. Je ne sais pas quand je reviendrai. Je vais essayer d’être prêt mentalement. Quand je sentirai que je suis prêt à être dans la compétition à nouveau, je serai là.

Pouvez-vous nous dire quel va être votre calendrier lors de cette fin de saison ?

Je viens de perdre un huitième de finale lors du dernier Grand Chelem de l’année. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est difficile de faire une analyse précise de ce que va être mon futur immédiat. Je vais rentrer à la maison, dans un premier temps. J’ai des choses bien plus importantes que le tennis qui vont arriver dans ma vie personnelle, avec la naissance de mon premier fils (attendu entre fin octobre, début novembre). C’est le moment de faire un reset. Puis, revenir sur la vie professionnelle, retourner à l’entraînement, faire une mini présaison pour terminer peut-être l’année en Europe avec de bonnes sensations.

Propos recueillis par E-A à l’US Open