Rafael Nadal : «J’y suis allé doucement»

Rafael Nadal : «J’y suis allé doucement»

1 janvier 2019 Non Par SoTennis

Avant son entrée en lice à Brisbane, Rafael Nadal a donné sa première conférence de presse de l’année. Après avoir renoncé à disputer la petite finale du tournoi exhibition d’Abu Dhabi, le n°2 mondial a évoqué sa forme du moment et est revenu sur sa difficile saison 2018.

 

Vous êtes de retour de blessure, actuellement comment vous sentez-vous ?

« Tout d’abord, après une longue période loin de la compétition, il y a toujours des hauts et des bas. J’y vais étape après étape. C’est ce que je ressens, mais je vais bien physiquement. Mon but reste d’être en forme».

Comment se sont passés vos premiers entraînements, ici, à Brisbane ?

«J’avais décidé de ne pas disputer mon deuxième match à Abu Dhabi. Comme je l’avais expliqué, après une série de blessures, je ne souhaitais pas précipiter les choses, et y aller par étape. Après la souffrance que j’ai eue l’an dernier sur le plan des blessures, je ne souhaitais pas commettre une erreur en étant pas à 100%. J’ai eu un bon entraînement dimanche, avec de bonnes frappes. J’y suis allé doucement, avec le décalage horaire. Je vais continuer à m’entraîner, et j’espère être prêt pour jeudi, pour mon premier match et avec des sensations positives.»

 

L’idée est d’y aller doucement ?

«Je n’y suis jamais allé doucement. J’ai toujours essayé de faire de mon mieux. L’idée est de ne pas souffrir, comme cela été le cas l’an dernier. Mentalement, ce n’est pas possible d’enchaîner deux débuts de saisons avec des problèmes physiques. Vous ne pouvez pas aller tous les jours vous entraîner avec trop de difficultés à gérer sur le plan physique, ce n’est pas possible. J’ai la sensation que j’ai eue une bonne intersaison, courte mais malgré tout bonne. Je crois que physiquement ça va. Que mon corps ne se dégrade pas trop. Bien sûr, cela dépend des blessures que je peux avoir, comme celles que j’ai eues en Australie l’an dernier, ou au genou lors de l’US Open. Le genou, c’est le plus difficile. Mais ce n’est pas nouveau pour moi. Bien sûr c’est difficile de manquer des tournois importants. Mais j’ai la chance d’avoir pu me créer beaucoup d’opportunités de jouer devant des publics merveilleux et d’accomplir bien plus de ce dont j’ai rêvé. Ma volonté reste de faire les choses que j’aime et aujourd’hui jouer au tennis me rend heureux. Je souhaite le faire le mieux possible et le plus longtemps possible.»

 

Vous dites que, pour vous, la saison 2018 a été difficile, quelle a été la chose la plus délicate à gérer ?
«C’était difficile sur le plan des blessures. J’ai disputé seulement neuf tournois et j’ai abandonné lors de deux Grands Chelems (ndlr : à l’Open d’Australie et à L’US Open), j’ai manqué des Masters 1000 et des tournois importants pour moi. Bien sûr que cela été difficile sur ce plan-là. Même si j’ai eu de grandes victoires et que tennistiquement j’ai eu un bon niveau à chaque fois que j’étais sur le court. D’un côté, cela été difficile avec ces blessures, de l’autre il y a eu ce bon niveau lorsque je pouvais être sur le court. Ce tout fait cette saison 2018.»

 

Après cette saison 2018, difficile sur le plan physique, comptez-vous alléger votre calendrier 2019 ?

«J’ai souvent cette question (sourire) et je dois dire que je suis un peu las de l’avoir. Je vais jouer à chaque fois que je serais prêt à le faire. Il y a la vision de ne pas jouer beaucoup pour ne pas connaître des problèmes et celle qui consiste à penser que les problèmes viennent en jouant beaucoup. C’est très difficile à analyser, c’est très difficile de dire : « je vais jouer ça ou ça ». Mon calendrier pour 2019 est plus ou moins fait. Mais les choses peuvent toujours changer. »

 

Propos recueillis par E-A.