Rafael Nadal : «Le côté positif, c’est que j’ai terminé en jouant mieux»

Rafael Nadal : «Le côté positif, c’est que j’ai terminé en jouant mieux»

28 juin 2022 Non Par SoTennis

Lors de son premier match de la saison sur gazon, Rafael Nadal s’est qualifié pour le deuxième tour du tournoi de Wimbledon. Mardi, le Marjorquin a battu en quatre sets (6-4, 6-3, 3-6, 6-4) l’Argentin Francisco Cerundolo.

Vous sauvez quatre balles de 1-4 au quatrième set. Ce n’était pas une entrée en lice très simple…  

Oui, mais c’était quelque chose d’attendu, parce que je n’avais pas joué ici depuis trois ans. Lui a joué à un très haut niveau pendant un sacré moment. Il s’est mis à ne plus rater, à très bien servir et à frapper de grands coups droits mais encore plus de super revers. Le côté positif, c’est que j’ai terminé en jouant mieux, en augmentant mon niveau sur les derniers jeux. Mais il y a la place pour progresser.

 Vous n’étiez plus venu à Wimbledon depuis 2019, y a-t-il des choses qui vous ont étonné sur le Centre Court ?

Pour comparer, il faudrait que je me souvienne et je ne me rappelle pas très bien de la dernière fois où j’ai joué ici. Quand il fait plutôt froid avec du vent, la balle est très lourde. Elle va plus vite quand il fait sec et chaud. Aujourd’hui, avec tout ce vent, je l’ai trouvée très lourde. J’étais plus ou moins en contrôle avec le break au début du troisième set (6-4, 6-3, 2-1) mais après, le soleil était terrible pour un gaucher. Je perdais totalement la balle de vue sur mes lancers au service. Mais encore une fois, dans les moments critiques, j’ai élevé le niveau. J’ai passé beaucoup de temps sur le court (3h33), j’espère que ça va aider.

Comment avez-vous réagi en apprenant que Matteo Berrettini, avec qui vous vous êtes entraîné jeudi dernier, était atteint du Covid et avait déclaré forfait ? Craignez-vous de l’avoir attrapé ? .

C’est difficile d’être cas contact durant un entraînement en extérieur. Pour l’instant, je me sens super bien, aucun problème. Mais surtout, je suis vraiment désolé pour lui, il jouait fantastiquement bien, il avait gagné deux tournois, juste avant Wimbledon. Et c’est un super collègue. Je sais à quel point il doit se sentir mal aujourd’hui. Il n’a pas de chance ces derniers mois. Je lui souhaite de vite se remettre.

Pensez-vous que c’est juste ?

Si je pense que c’est bien ou pas bien ? Je ne sais pas. Il y a des règles. Nous suivons les règles. Dans ces cas, nous pouvons discuter tout le temps des règles, mais alors nous ne pouvons pas discuter de tout dans ce monde.

Il y a tellement de règles, pour certaines personnes, certaines règles sont bonnes ; les autres règles ne sont pas bonnes. S’il y a des règles, nous devons suivre les règles. Sinon, le monde est un gâchis. C’est mon point de vue.

Que pensez-vous du fait qu’apparemment on a dit à Berrettini que s’il avait voulu jouer, il aurait pu jouer ? Il a décidé de ne pas jouer, de ne pas créer de contacts avec les autres joueurs et tout le reste. Que feriez-vous si c’était vous ? Quel est votre commentaire sur le fait qu’une joueuse française ait dit qu’elle pensait qu’à Roland Garros il y en avait beaucoup qui avaient le COVID mais ils jouaient quand même ?

Dire ce genre de mots, c’est toujours facile de créer des conflits. Pour créer un conflit, nous devons être sûrs qu’il y a un conflit. Donc à Roland-Garros, si je ne me trompe pas, je ne me souviens pas de cas. Si quelqu’un avait un test positif, je ne sais pas. Honnêtement, je n’ai pas toutes les informations pour avoir une opinion claire là-dessus, donc je préfère ne pas parler de choses que je ne connais pas à cent pour cent. Ici, si je ne me trompe pas, Matteo est malade depuis quelques jours. Alors j’ai vraiment pensé que c’était ce qu’un kiné de l’ATP m’avait dit l’autre jour. Je ne sais pas si la situation a changé ou si quelque chose est différent aujourd’hui. Mais l’information que j’avais personnellement, je ne sais pas si elle est bonne ou pas bonne, mais c’est ce que m’a dit le kiné de l’ATP, c’est que si vous avez des symptômes, c’est à vous de décider si vous voulez passer un test ou non. Si vous voulez passer un test et que le test est positif, vous êtes absent. Mais maintenant, si vous me dites que même si vous êtes positif, vous pouvez continuer à jouer, c’est quelque chose que je ne savais pas. La seule chose que je savais, c’est à vous de décider, même si vous vous sentez mal, si vous voulez être testé ou non.

Propos recueillis par E-A à Wimbledon