Une bulle qui fait pschitt

Une bulle qui fait pschitt

17 janvier 2021 Non Par SoTennis

Alors que 47 participants à l’Open d’Australie ont été placés en quatorzaine, dans leur chambre d’hôtel, sans pouvoir s’entraîner, après que des cas de Covid-19 ont été décelés vendredi et samedi dans deux des avions qui amenaient les joueurs vers l’Australie, le Happy Slam ne changera pas de dates (du 8 au 21 février 2021), a assuré samedi Craig Tiley, le directeur du tournoi.

Alors que 47 participants à l’Open d’Australie ont été placés en quatorzaine, dans leur chambre d’hôtel, sans pouvoir s’entraîner, après que des cas de Covid-19 ont été décelés vendredi et samedi dans deux des avions qui amenaient les joueurs vers l’Australie, le Happy Slam ne changera pas de dates (du 8 au 21 février 2021). « Nous avons toujours su qu’il y aurait un risque important avec cette pandémie, on ne peut jamais savoir. Mais l’Open d’Australie se déroulera comme prévu et nous continuerons à faire de notre mieux pour assurer aux joueurs qui ne sont pas dans une bonne situation, une solution quelque peu acceptable » a déclaré Craig Tiley, le directeur du tournoi, à Channel Nine. Le patron de la première levée du Grand Chelem de l’année a reconnu que ces isolés du circuit auraient du mal à être prêts pour la semaine d’épreuves préparatoires qui débuteront à Melbourne le 31 janvier prochain. « Il est évident qu’à ce stade, ils n’auront pas de préparation sur le court. Mais nous allons y remédier, nous allons travailler avec chacun des joueurs pour voir ce qui est le mieux » a-t-il précisé.

Les ennuis ont “commencé” pour les organisateurs lorsque trois passagers ont été testés positifs à la Covid-19 sur deux des 17 vols qui transportaient les joueurs et leur entourage à Melbourne et Adélaïde. Une quatrième personne, un membre d’équipe de télévision en provenance de Los Angeles, a été testée également positive dimanche. Aucun joueur n’est concerné, mais l’un des cas n’est autre que Sylvain Bruneau, l’entraîneur de Bianca Andreescu, 7e joueuse mondiale. Toutes les personnes à bord ont été considérées comme cas contacts et ont donc été placées en quarantaine stricte pour 14 jours. Les 47 joueurs et joueuses concernés sont privés des cinq heures quotidiennes d’entraînement, autorisées initialement, avant le tournoi, qui doit débuter le 8 février prochain. Victoria Azarenka, Sloane Stephens, Kei Nishikori et Angelique Kerber feraient partie de ce groupe. Cependant, certains joueurs n’auraient pas respecté les règles de la quarantaine en…ouvrant leur porte de chambre. Ces derniers encourent des amendes allant jusqu’à 20.000 dollars australiens (15.300 dollars américains), et les récidivistes risquant d’être envoyés dans un autre hôtel avec un policier stationné devant leur porte, a prévenu la commissaire à la quarantaine de la Covid-19 de l’Etat de Victoria, Emma Cassar, qui a révélé qu’un joueur “a ouvert sa porte pour essayer d’avoir une conversation avec son partenaire d’entraînement dans le couloir”, tandis qu’un autre a acheté de la nourriture à emporter pour des amis du même étage “et a fait l’éloge de ses efforts et a ouvert sa porte pour le faire”. “Ce sont des actes de bas niveau mais vraiment dangereux que nous ne pouvons tout simplement pas tolérer”, a-t-elle déclaré.

Plusieurs joueurs, dont Sorana Cirstea et Belinda Bencic, se sont plaints de ne pas pouvoir s’entraîner, certains affirmant qu’ils n’étaient pas informés de l’existence d’un isolement total si une personne était testée positive. “S’ils nous avaient fait part de cette règle avant, je n’aurais pas joué l’Australie”, a publié sur compte Twitter la Roumaine Sorana Cirstea. De son côté, Craig Tiley a affirmé que les joueurs étaient conscients des risques: “Nous avons été très clairs dès le début, c’est pourquoi nous avons regroupé les joueurs par contingents, il y avait toujours un risque que quelqu’un soit positif et doive passer 14 jours en quarantaine”. Dans ce contexte aussi singulier qu’irrationnel, la préparation d’un Grand Chelem tourne pour certains à du bricolage. Enfermés dans leur chambre d’hôtel, ses athlètes de haut niveau font avec les moyens du bord, transformant, entre autres, matelas et baie vitrée en mur. Pas la manière la plus adéquate de se conditionner à disputer un Grand Chelem et à s’acclimater à Down Under, quand d’autres s’entraîneront presque normalement, comme dans le monde d’avant.