Amélie Mauresmo fait le bilan

Amélie Mauresmo fait le bilan

8 juin 2025 Non Par SoTennis

Lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin de tournoi, Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros depuis 2022, a délivré son bilan de l’édition 2025, dimanche matin. 685 000 personnes sont venues dans le stade tout au long de ces trois semaines.

Le souvenir le plus marquant de cette édition 2025

 « Quand j’ai pris mes fonctions en 2022, c’était avec l’envie d’amener le tournoi dans de la modernité tout en gardant nos bases de tradition. Et également de tout mettre en place pour que chaque personne qui vienne ici ait le maximum d’émotions. De ce point de vue là, je crois qu’on a une grande satisfaction. Je suis une directrice heureuse par rapport à tout ce qui s’est passé en commençant par les émotions très fortes ressenties pour l’hommage à Rafa (Nadal). Je crois qu’on a commencé le tournoi de la meilleure des façons possibles en rendant hommage à ce joueur qui a une histoire toute particulière avec le tournoi de Roland-Garros et ses 14 victoires. C’était l’objectif de lui rendre hommage de façon juste et légitime, en respectant l’homme qu’il est, surtout au-delà du champion que nous connaissons tous. On l’a dit, il y a une envie et un souhait commun du tournoi et de Rafa de pouvoir avoir une forme de collaboration pérenne. Je ne vous cache pas qu’on s’est d’abord concentré sur ce qui allait se passer cette année entre la campagne de com et son hommage. Mais effectivement, les discussions vont reprendre tout simplement pour que cette histoire commune qui existe depuis 20 ans perdure d’une façon ou d’une autre. On va trouver les façons de faire, mais je suis très confiante pour ça. »

L’absence pour la deuxième consécutive de night session féminin.

« J’ai toujours dit que la question centrale était la durée des matches. Je pense qu’on ne serait pas en train d’avoir ces conversations si nous avions le même format de jeu pour les tableaux masculin et féminin. C’est la durée, ou la possible durée, qui fait que c’est difficile pour nous en termes de programmation. Mais j’aimerais aussi dire les night sessions à 20h30 ont été un grand succès, avec des gradins pleins d’entrée et jusqu’à la fin des matches. »

Comment mieux gérer le remplissage des sièges ?

 « Sur les demi-finales hommes, le fait d’avoir deux heures de démarrage bien séparées (la seconde, vendredi, ne pouvait pas démarrer avant 19 heures, alors que l’an dernier elles s’enchaînaient, le temps de vider le stade puis de le remplir à nouveau avec les détenteurs de billets pour la deuxième session) a donné satisfaction. Tout n’a pas été parfait, on le sait et on continue à réfléchir à des solutions pour le futur. Le remplissage n’est pas un thème simple, compte tenu du rythme de consommation des gens, qui a évolué. Ils ne restent pas 7-8 heures, ils choisissent, il y a d’autres choses à voir, à faire, à expérimenter, dans le stade. L’un est le pendant de l’autre. Il y a beaucoup de choses à mettre dans la balance au moment des programmations. Il faut trouver l’équilibre. » 

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros