
Amélie Mauresmo fait le point
30 mai 2025Vendredi, lors d’un point presse de mi-tournoi, Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi de Roland-Garros, a fait le point sur ce début d’édition 2025 et notamment au sujet de la programmation des sessions de soirée, dont pour le moment, uniquement des matches du tableau masculin sont proposés.
À propos de la programmation des sessions de soirée :
« Sur la programmation des matchs de soirée, je ne vais pas arriver avec vraiment de nouvelles choses à vous raconter par rapport aux années précédentes puisque notre système d’avoir un match unique le soir n’a pas changé et que, de fait, on ne va pas changer toute la façon de penser autour de cela. Moi, ce que je peux vous dire, c’est que le temps de jeu est évidemment pris en compte lorsqu’on a un seul match, ou le temps potentiel de jeu parce qu’on ne peut pas prévoir, ni pour un match féminin ni pour un match masculin, le temps que cela va durer. En tout cas, c’est quelque chose que l’on doit prendre en compte notamment par rapport aux 15 000 personnes qui sont dans le stade pour les matchs du soir. Évidemment, de par le fait que les matchs d’hommes se jouent au meilleur des cinq manches, il y a trois sets minimum qui seront joués. C’est compliqué pour nous de faire autrement, c’est sûr. »
Concernant le message que cela véhicule :
« Pour moi le message que j’ai toujours transmis, et je vais le répéter, les conditions n’ont pas changé. Le fait d’avoir un seul match en Night Session est tel que… Les conditions n’ont pas changé. Ce n’est pas que les filles ne méritent pas d’avoir une Night Session. Cela n’a jamais été le cas et je ne vais pas accepter que vous puissiez véhiculer ce message parce que c’est clair. Ce que je dis, ce nous nous disons, ce n’est pas seulement moi, c’est nous, on parle de temps de jeu potentiel. Dans cette perspective, c’est difficile de dire parce que 2 sets peuvent aller très vite. Au meilleur des 5 sets, on a 3 sets minimum. Cela peut durer une heure et demie, 2 heures. Cela, c’est une question de temps de jeu. Ce n’est pas la qualité de jeu, ce n’est pas le niveau qu’ils peuvent déployer. Non. Je ne parle pas de cela. Qu’est-ce que vous feriez-vous ? »
Au sujet du dispositif de sécurité de samedi jour de finale de la Ligue des Champions :
« D’abord il y a une information importante, c’est que la ligne 9 du métro devait être fermée. Elle sera bien ouverte, tout le week-end. C’est quand même pour eux et pour nous une belle nouvelle ce qui va permettre aux gens, que ce soit évidemment au Parc mais à Roland-Garros aussi, de pouvoir venir et repartir dans des bonnes conditions le cas échéant. Ensuite, tout ce qu’il se passe autour du parc de Roland-Garros, tout cela il y a les équipes en place de la Préfecture de police qui vont gérer le « truc », qui ont tout verrouillé, qui sont évidemment bien au fait de tout ce qu’ils doivent mettre en place. De ce côté-là, c’est hyper-verrouillé. Nous, on gère dans le stade. On essaie aux abords proches aussi mais tout ce qu’il se passe hors stade la Préfecture de police est en charge de cela. Vous vous doutez bien qu’ils sont très bien staffés et évidemment rodés pour ce genre d’exercice. »
Sur le choix d’avoir un seul match en session de soirée :
« Pour parler du choix d’avoir un seul match le soir, j’en parle chaque année, mais je peux encore me répéter si vous le souhaitez. Nous avons décidé de conserver 3 matchs dans la journée et quand vous programmez 3 matchs, la solution facile serait d’avoir 2 matchs le soir alors on n’aurait pas cette conversation mais on ne peut pas. À mon avis, si on ne veut pas finir trop tard, on ne peut pas avoir 5 matchs dans la journée. Comme je l’ai dit, pour les gens qui sont ici à Paris, ils sortent du travail, ils arrivent à Roland-Garros à 19 heures 30, 20 heures. Espérer avoir les gradins pleins, il faut attendre 20 heures. Si on a ensuite 2 sessions de nuit, cela ne marchera pas parce que cela va finir trop tard. C’est mon avis. Si on commence plus tôt, en termes de remplissage, les gradins seront alors vides pour les premiers matchs. C’est mon avis. Donc, on va garder un match le soir, ce n’est pas idéal. On ne peut pas cocher toutes les cases. Il faut opérer des choix. »
Concernant les déclarations de Miomir Kecmanović après son match, mercredi, contre Quentin Halys sur le court 14 :
« Là-dessus, on a tout regardé. Évidemment que si cela arrivait, ce ne sont pas des choses qui sont acceptables. Nous, à chaque fois que l’on a eu une plainte, à savoir, dans ces cas, si c’est pendant un match, évidemment, le joueur doit aller voir l’arbitre et, évidemment, se plaindre. Pour le cas de Kecmanović, il n’a eu aucune interaction avec l’arbitre. À aucun moment il n’est allé voir l’arbitre pour dire : « J’ai été insulté » ou – je ne sais pas – « on m’a craché dessus » puisque c’est ce qu’il a déclaré dans la presse. Nous, évidemment que, si l’on nous rapporte des incidents comme cela, la personne dégage et on n’aura pas de tolérance pour ce genre de comportements. Je l’ai déjà dit l’année dernière. Simplement, dans ce cas précis, oui, c’est chaud, c’est chaud dans l’ambiance. Les gens, on voit qu’ils ont envie de participer. Ils donnent de la voix. Ils encouragent. Cela, c’est clair, mais je suis embêtée parce que, dans cette situation-là, on ne nous a rien rapporté.
Alors que vous vous doutez bien que, s’il se passait quoi que ce soit comme cela, soit on en est témoin, nous, notre service de sécurité, ou l’arbitre ou les gens qui sont sur le court ou le joueur qui vient tout simplement, se plaindre, c’est évident que l’on prendrait les mesures.
Propos recueillis par E-A à Roland-Garros.
Photo Guillaume Amat / FFT