Babolat: la marque made in France qui s’exporte

16 décembre 2013 Non Par SoTennis


Siège historique de Babolat, rue André Bollier à Lyon

Depuis 1875, date de création de l’entreprise, Babolat a fait du chemin. Acteur incontournable du monde du tennis, cette entreprise Française basée à Lyon, a parfaitement traversé les décennies, en misant sur la qualité de ses produits, sur l’innovation, sans occulter de diversifier son offre. A l’aube du lancement en France de sa nouvelle raquette connectée (Babolat Play), focus sur cette marque made in France, dont la réussite et la renommée a dépassé l’hexagone.


Pierre Babolat serait sans doute bien satisfait de constater que son entreprise créée en 1875 à Lyon, est aujourd’hui numéro 1 des ventes de raquettes aux USA, au Japon, en France, en Espagne, en Italie… Une réussite qui est bien loin des débuts de la marque éponyme, qui a l’origine était une boyauderie, chargée de transformer les boyaux des moutons pour la charcuterie, et concevoir des cordes de violons, et des fils pour la chirurgie. Ces débuts ont permis à l’entreprise de se forger une très bonne réputation, qui dépassa rapidement les frontières.

Mais l’aventure avec le monde du tennis, débuta en 1875 (soit un an après la création de ce sport), lorsqu’un Anglais M BUSSEY, demanda à Pierre Babolat, de concevoir des cordages pour les raquettes. Depuis, l’histoire d’amour entre le tennis et la marque, n’a fait que grandir. Tout comme l’entreprise qui compte aujourd’hui 338 salariés dont 223 en France. Dès sa création, le leitmotiv de Babolat a été l’innovation, qui a incité Albert Babolat qui succéda à son père à la tête de l’entreprise, de proposer en 1925, un cordage en noyau naturel, dénommé VS. La réussite est immédiate. Ce cordage révolutionnaire est plébiscité par les champions de l’époque, dont Henri Cochet ou encore Suzanne Lenglen. Après avoir parfaitement négocié le virage des matériaux synthétiques dans les années 1950, c’est à ce moment là que l’entreprise va connaître sa première « révolution », en se lançant dans la distribution de ses propres produits (grips, machine à corder…), tout en les diversifiant. Mais la marque prit une autre dimension au début des années 1990, lorsque Pierre Babolat deuxième de son nom, décide de faire fabriquer le premier cadre de tennis Babolat.

L’innovation comme leitmotiv

Eric Babolat actuel PDG de la marque, en compagnie de Jo-Wilfried Tsonga et Rafael Nadal lors de la présentation de Babolat Play à Roland Garros en mai 2012

Dès 1994 les premières raquettes sont commercialisés en France ,puis peu à peu en Europe et aux Etats-Unis. En 1998 la marque connaît sa première victoire en Grand Chelem, avec Carlos Moya qui remporte Roland Garros avec une raquette Babolat, qui lui permet de connaître une meilleure visibilité à l’international.
La grande force le l’entreprise Lyonnaise, réside aussi dans le choix de ses ambassadeurs qui véhiculent ses valeurs. L’un d’entre eux, Rafael Nadal, qui depuis 2001 porte haut les couleurs de Babolat avec succès., a renouvelé récemment son contrat pour 10 ans. 2001 marque également un nouveau virage dans la vie de l’entreprise, avec l’arrivée d’Éric Babolat en tant que PDG, et la présence de Babolat sur les marchés des balles de tennis, puis du textile et de la chaussure dès 2003. La marque n’est plus uniquement accessoiriste, mais un équipementier qui peut fournir la panoplie complète du joueur de tennis, avec toujours l’innovation comme premier souhait.

« Lorsque nous avons décidé de nous lancer sur le marché de la chaussure, nous n’y connaissions pas grand chose dans ce domaine. Notre valeur ajoutée a été notamment la semelle conçue par Michelin, un partenaire de renommée international, gage de qualité » explique Eric Babolat. Avec Andy Roddick comme ambassadeur, à l’époque N°1 américain, et utilisant raquettes et chaussures, Babolat a ainsi pu faire son nid au pays de l’oncle Sam, pour être aujourd’hui la raquette N°1 dans les magasins spécialisés. Toujours tourné vers de nouveaux marchés, l’entreprise Lyonnaise souhaite désormais, améliorer son positionnement en Chine, où elle peut s’appuyer sur l’une de ses ambassadrices, la chinoise Na Li, vainqueur de Roland Garros en 2011, avec bien évidement une raquette Babolat.

Après les chaussures, Babolat devient licencié officiel de Wimbledon, en raquettes, bagagerie et accessoires

La marque renforce aussi sa présence avec ce qui se fait de mieux au tennis, les grands événements, et parmi eux deux des plus incontournables, Roland Garros et Wimbledon, pour qui Babolat va devenir à partir du 1er Janvier 2014, licencié officiel du Grand Chelem Londonien, en raquettes, bagagerie et accessoires. Après avoir lancé en cette fin d’année sa nouvelle gamme de raquettes la Pure Strike au look atypique, qui promet réactivité et précision, et à l’aube du lancement de sa raquette révolutionnaire en France (après les Etats-Unis), Babolat est l’une des rares marques made in France à s’exporter de façon exponentielle, et à connaître une croissance régulière, grâce notamment à ses nombreuses innovations, mais aussi grâce aux relations familiales qu’elle a su lier avec ses joueurs, et son accompagnement, avec eux dans la performance. Pierre Babolat peut être fier de ses descendants.
E-A