Caroline Garcia : «Gagner ce titre représente beaucoup»

Caroline Garcia : «Gagner ce titre représente beaucoup»

14 octobre 2018 Non Par SoTennis

Caroline Garcia remporte le tournoi de Tianjin. Dimanche, en finale, la n°1 française a dominé Karolina Pliskova, tête de série n°1, en deux sets (7-6, 6-3). La Lyonnaise qui s’adjuge son sixième titre en simple, son premier en 2018, est particulièrement heureuse d’avoir retrouvé son tennis offensif.

 

Comment avez-vous abordé cette finale face à Karolina Pliskova ?

 

C’était vraiment la finale idéale. Une finale, c’est le match le plus dur de la semaine. Là, jouer Pliskova qui est Top 10 (6e cette semaine et 8e à la Race), est qui jouait sa place pour le Masters de Singapour, c’était vraiment un match où il fallait que je donne mon meilleur et que je joue mon meilleur tennis. Je m’étais bien préparée, j’étais très motivée. Je suis rentrée tout de suite dans le match, ça m’a aidée à tenir. Tout le long du match cela été très intense. C’était du haut niveau.

 

Au tie-break du premier set, vous étiez menée 5 points à 1. Vous avez recollé au score en allant, notamment, un peu plus souvent au filet. Est-ce aussi un motif de satisfaction daller vers l’avant et d’avoir de la réussite ?

 

C’était vraiment quelque chose que j’avais envie de travailler, notamment, sur mes derniers tournois. C’était quelque chose qui m’avait fait défaut ces dernières semaines, dans mes matches. J’étais un peu trop passive et je n’allais pas assez vers l’avant… Je suis à l’aise dans le terrain, mais je ne m’engageais plus vraiment. C’était l’un de mes objectifs cette semaine d’aller plus vers l’avant. Dans ce match-là, ça était une clé fondamentale. Dans ce tie-break, à chaque fois, je suis allée vers l’avant, j’ai mis de la pression à mon adversaire, et je gagnais les points.  C’était important pour moi, ça m’a donné confiance et ça m’a montré la voie pour continuer.

 

Après la perte de vos titres à Wuhan et à Pékin (elle est passée de la 4e à la 16e place mondiale après Pékin) dans quel état d’esprit vous trouviez-vous ?

 

Après Wuhan (défaite lors de son entrée en lice), cela était plus difficile qu’à Pékin. C’était un match où j’avais des opportunités et je ne vais pas les saisir. Il y avait eu des hauts et des bas durant le match. À Pékin, il y a eu de meilleures choses. Je perds contre Sabalenka, une joueuse qui était très en confiance et qui jouait très bien (en 8e 5-7, 7-6,6-0) alors que je suis devant tout le match. Je peux finir, mais il me manque un petit quelque chose pour conclure… Dans mon niveau de jeu, il y avait des choses très intéressantes. Je me déplaçais bien… Évidemment, j’étais déçue de perdre en ayant la mainmise sur le match, mais ça m’a donné de la motivation, de la détermination pour la suite. J’ai eu des discussions intéressantes avec mon papa (Louis-Paul Garcia, qui est également son entraîneur). Il m’a aidée à continuer à aller chercher ces derniers tournois. Il y avait de l’expérience à prendre. Il m’a poussée à l’entraînement à travailler mon jeu, à aller plus vers l’avant. Ça a payé. Au fil des jours, j’ai progressé dans ce tournoi. Aujourd’hui (dimanche), j’ai fait un très bon match contre (Karolina) Pliskova pour aller chercher ce titre.

 

Après votre victoire, avant la cérémonie de remise des trophées, sur votre chaise, vous avez versé quelques larmes. C’étaient quoi ces larmes ?

 

Lorsque vous remportez un titre, il y a ce quelque chose, après la balle de match. Ce sont des émotions qui sont très difficiles à décrire. Cette année a été difficile. Je suis passée par tellement d’émotions pendant toute l’année. Ces dernières semaines, j’avais des opportunités lors de mes matches et je n’arrivais pas à les saisir. Cela a été très dur mentalement pour moi de remonter, d’aller chercher le positif, de croire en ce que je faisais… Gagner ce titre représente beaucoup de choses pour moi et c’était aussi très important de le partager avec les personnes qui m’aident en permanence.

 

Envisagez-vous pour la saison prochaine, de faire appel à un « super coach » ou à une aide ponctuelle concernant vos entraînements, comme vous avez pu le faire avec votre père, il y a quelques années ?

 

C’est vrai que nous avons toujours été ouverts, nous avons aujourd’hui une grande équipe autour de nous, l’entraînement ne se résume pas simplement à mon papa et moi. Il y a beaucoup de personnes qui nous accompagnent. Nous avons toujours été ouverts à une aide extérieure. Pour le moment nous n’avons pas du tout encore réfléchi par rapport à l’année prochaine. Nous sommes vraiment concentrés sur le présent. Nous avons envie de profiter de cette victoire. À la fin de saison, on se posera tranquillement et on verra ce qu’il faut faire.

 

Après ce titre, quel est votre programme ?

 

Là, je vais rentrer chez moi, profiter un peu de ce titre pendant un ou deux jours, récupérer et repartir à l’entraînement pour préparer le tournoi de Zhuhai (WTA Elite Trophy, Masters bis), qui se déroulera dans deux semaines. Avec encore plus de motivation, car il y a eu des choses très positives qui se sont passées cette semaine. Le travail finit toujours par payer. Ce tournoi de Zhuhai (en Chine) est un super tournoi auquel je peux participer, qui est très relevé. Jouer contre les meilleures joueuses du monde, ces lors de ces matches-là que l’on apprend le plus. Je suis vraiment motivée à l’idée de préparer ce tournoi du mieux possible.

 

Propos recueillis par E-A, le 14 octobre 2018, lors d’un entretien téléphonique.