Clap de fin pour Fabio Fognini

À 38 ans, Fabio Fognini a officiellement annoncé sa retraite sportive ce mercredi lors d’une conférence de presse à Wimbledon. L’Italien, ancien 9e joueur mondial, aura donc disputé son dernier match officiel sur le Centre Court, lors d’un match perdu en cinq sets, au premier tour, face à Carlos Alcaraz.

Fabio, vous vouliez dire quelque chose aujourd’hui…

Je suis là (à Wimbledon) depuis un peu plus d’une semaine et je laisse ici quelque chose. Aujourd’hui (mercredi), c’est officiel : je dis au revoir à tout le monde. C’est quelque chose que j’avais en tête depuis un petit moment, vous le savez. Cette première semaine à Wimbledon, avec ma famille, a été très occupée. Je n’avais pas vraiment le temps pour penser à ce que j’allais faire. Aujourd’hui, je crois que c’est la meilleure façon de dire au revoir.

Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir joué votre dernier match en carrière devant votre fils

Je suis heureux, évidemment. C’est quelque chose que je garderai à l’esprit, dans ma tête, pour toujours. On a parlé un peu du match ensuite, mais il m’a demandé d’aller manger des sushis, donc on est vite allé manger des sushis (sourire). Il sait qu’il va me voir beaucoup plus maintenant.

 Pourquoi est-ce le bon moment pour dire stop ?

Ces trois dernières saisons ont été compliquées, j’ai souffert de beaucoup de blessures. Mais je suis un compétiteur, j’ai toujours essayé de donner le meilleur de moi-même dès l’instant où j’arrivais sur le court. Mais je dois être honnête, je n’étais pas très positif. Là, je dois me féliciter. Après ce match (contre Carlos Alcaraz), je me suis dit que je ne voulais plus revenir à un stade, comme les Challengers, où je n’avais plus envie d’être. La motivation est restée élevée parce que j’adore la compétition et j’aimerais toujours ce sport auquel j’ai dédié ma vie. C’est quelque chose de spécial de savoir que ce jour est arrivé. C’est le moment parfait pour quitter ce sport. J’ai terminé dans la plus belle enceinte du monde, j’ai joué contre Roger (Federer), Rafa (Nadal), Nole (Djokovic). Gagner un Grand Chelem pour moi était impossible, je dois être honnête. Je suis heureux de la façon dont je dis au revoir au tennis professionnel. C’est dur de l’exprimer. Il y a beaucoup d’émotions.

Quitter la scène face à Carlos Alcaraz, sur le Centre Court, c’est effectivement une très belle fin…

La nuit avant ce match contre Carlos, mes souhaits les plus chers étaient : ”O.-K., essaye de profiter du moment, de jouer ton meilleur tennis”. Je crois que tout est allé dans le bon sens pour m’amener à cette décision. Jouer sur le plus beau court du monde face à un champion comme lui, c’est l’image parfaite que je garderai avec moi.

Propos recueillis par E-A à Wimbledon