“La Coupe Davis c’est un Grand Chelem avec ses potes”

12 novembre 2014 Non Par SoTennis

©SoTennis

Gaël Monfils connaît bien la Villa Primrose. L’an dernier il avait remporté le tournoi challenger que ce club centenaire organise. Mais cette fois, la “Monf” a été rejoint à Bordeaux par ses coéquipiers, pour préparer la finale de la Coupe Davis contre la Suisse (21-23 novembre, à Lille). Le parisien évoque en toute franchise sa forme du moment, et sa vision d’une compétition qu’il est déterminé à gagner avec ses “potes”.




Depuis votre arrivée à Bordeaux pour ce stage, au quotidien qu’elle est l’ambiance de ce groupe ?
Normale, comme tout le temps. Nous nous connaissons depuis des années. Cette semaine nous restons tous ensemble comme à chaque fois. À la fin des entraînements certains vont aller au ciné, d’autres vont jouer à la console… Il n’y a pas de changement à proprement parler. Nous nous parlons énormément, comme d’habitude.

Comment cette préparation se déroule-t-elle y a-t-il au sein du groupe une forme de concurrence?
Il n’y a pas de concurrence, même si nous aimons nous lancer des défis comme tout le temps. À vrai dire on ne se regarde pas “jouer”. Comme à chaque fois nous essayons de bien se préparer individuellement. Dans nos esprits le but ultime c’est que nous soyons tous parfaitement au point pour cette finale.

“Pour moi la Coupe Davis représente un Grand Chelem avec ses potes”

Après votre matche contre Tomas Berdych lors du récent Masters 1000 de Paris-Bercy vous sembliez pas au mieux physiquement. Aujourd’hui qu’en est-il?
Cela va mieux. Mais je reste très prudent, car avec le changement de surface, j’ai un peu les genoux qui tirent. C’est pour cela que je ne suis pas si impatient que ça d’être à Lille. J’aime bien prendre mon temps pour travailler un peu plus dans la profondeur. Donc plus il y a du temps et mieux je me porte.

Physiquement, techniquement que travaillez-vous le plus lors de ce stage?
En ce moment j’ai quelques douleurs au genoux, et cela m’handicape un peu. Pour faire des matches de haut niveau avec beaucoup de stress, il est nécessaire physiquement de pourvoir durer longtemps et pourvoir enchaîner. Actuellement je fais des séances de musculation, bras, jambes, pour travailler ce point. Les quelques jours qui restent vont me permettre de pouvoir  bien pousser physiquement, que ce soit sur des longues séances ou de longs échanges, avec comme objectif de rester très actif, et rester sur le court le plus longtemps possible. C’est une fois fait tout cela, que je me sentirai encore plus fort.

Évoquez-vous dans vos différentes discussions votre prochain adversaire?
Personnellement non. Pourquoi y penser? Nous avons encore du temps. Il y a encore beaucoup de choses à faire avant de penser à eux. J’essaye vraiment de prendre ces jours de préparation pour être prêt pour cette finale à Lille. Donc finalement plus il y a de temps, mieux c’est.

Cette finale de Coupe Davis est à guichets fermés, avez-vous évoquez l’aspect émotionnel qui va en découdre?
Pas tant que ça. Nous sommes tous prêts pour cet événement, le fait d’en parler cela ne va pas forcement nous aider le jour J. C’est triste à dire mais si on a une “panne” le jour J on a beau avoir eu se préparer se dire ce qu’on veut, le jour du matche reste un moment différent et particulier. Il faut quand même être clair, la veille on ne va pas forcement bien dormir, et ça on ne peut pas le préparer.

Pour vous que représente la Coupe Davis?
Je m’y suis mis tard à la Coupe Davis. Pour moi elle représente un Grand Chelem avec mes potes. La jouer et le fait de représenter son pays, et de pourvoir apporter une victoire à toute une nation c’est grand. Jouer en simple et finalement jouer pour tout le monde, cela représente vraiment un Grand Chelem collectif.

Une victoire lors de cette compétition serait-elle une consécration de toute une génération?
Absolument. Cette victoire nous la souhaitons tous. Cela fait un moment que l’équipe de France n’a pas remporté la Coupe Davis (ndlr: 2001) Jusqu’à présent nous n’avons pas réussi à remporter un tournoi du Grand Chelem, remporter une Coupe Davis est tout aussi important. On a pas dix mille chances. C’est la deuxième finale que je vais jouer, donc on a tous envie de la remporter pour avoir un grand titre, et apporter une victoire au tennis français.

Propos recueillis par E-A