Holger Rune : «Remporter ce dernier jeu a été un des plus grands soulagements de ma vie»

Auteur d’une sensationnelle semaine, Holger Rune a remporté dimanche le Rolex Paris Masters, son premier trophée en Masters 1000. Dimanche, le Danois, 19 ans, a battu le tenant du titre Novak Djokovic en trois sets (3-6, 6-3, 7-5).

Vous avez battu cinq joueurs du Top 10 pour remporter votre premier titre en Masters 1000. Est-ce que vous réalisez ce que vous avez accompli ?

Maintenant, oui (rires). J’étais submergé par les émotions après le match, vraiment. C’est le meilleur sentiment de ma vie, de toute ma carrière. C’est un rêve qui s’est réalisé. C’est une étape de plus que de remporter un match comme celui-là, contre un des meilleurs joueurs au monde, contre Novak. Remporter ce dernier jeu a été un des plus grands soulagements de ma vie. J’étais tellement stressé, vous savez. Je suis tellement content de m’en être sorti.

Époustouflante semaine pour @holgerrune2003. Après avoir sauvé trois balles de match face à #Wawrinka, le Danois renverse le tenant du titre Novak #Djokovic 3-6 6-3 7-5 et remporte son 1er Masters 1000. #RolexParisMasters https://t.co/zdJj9uJJjs

— So Tennis (@sotennis1) November 6, 2022

Vous n’avez pas caché que Novak Djokovic était un de vos modèles. Qu’est-ce que ça fait de le battre ? Et avez-vous abordé le match différemment, sachant que vous jouiez contre lui ?

Avant chaque match, je me dis toujours que je peux gagner. Mais je savais qu’aujourd’hui, il me faudrait en mettre encore plus. Il a plus de 100 titres ATP si je ne me trompe pas (90, en fait). Il fallait que je me serve de ma jeunesse, de ma volonté, pour lui mettre la pression. Il fallait être là dans les moments importants. C’est ça qui a fait la différence. Il est très difficile à battre. Je pense que c’était le match le plus difficile que j’ai eu à disputer de ma vie.

Ce match, vous le gagnez sur la technique, sur l’attitude, le courage ?

Sur le courage, je dirais. C’était la plus grande finale de ma vie et il fallait être fort et pugnace. J’étais nerveux avant de jouer, c’était stressant et je devais me calmer, que je crois en moi pour bien lâcher mes coups. Je n’allais pas gagner simplement en remettant la balle dans le court… Il fallait que je sois créatif et j’ai essayé de l’être. J’ai fait quelques amorties, j’ai essayé de le fatiguer et ça a assez fonctionné pour que je gagne.

Vous êtes qualifié pour le Masters Next Gen de Milan, mais aussi remplaçant pour le Masters de Turin en tant que nouveau n°10 mondial. Alors, Milan ou Turin ?

Je ne sais pas (rires). Bien sûr, je vais aller à Turin. Je veux que tous les qualifiés soient en bonne forme, ce n’est pas grave si je ne joue pas. Ma saison est officiellement terminée, mais si je peux avoir quelques matches en plus avec les tout meilleurs, c’est bon pour moi. Mais là, je veux juste dormir, manger et me détendre.

Propos recueillis par E-A à Bercy