Jannik Sinner : «On va voir ce que je peux faire sur terre»
7 avril 2024Après un sensationnel début d’année 2024, Jannik Sinner aborde la saison sur terre battue avec confiance. Dimanche, au Masters 1000 de Monte-Carlo, lors de la journée des médias, le n°2 mondial s’est montré prudent quant à ses attentes du moment.
À présent, comment abordez-vous cette saison sur terre battue ?
Il y a parfois des résultats surprenants au début. La saison sur dur a été très bonne pour moi. On va voir ce que je peux faire sur terre. L’an dernier, j’ai bien joué ici (ndlr: défaite en demi-finales contre Holger Rune), et puis âr la suite je n’ai pas bien joué (ndlr: défaite au 2e tour à Roland-Garros). Ça va être dur. C’est une surface où j’ai un peu de difficultés d’habitude, mais je suis excité d’y revenir et de faire mieux.
Vous évoquezs de difficultés. Lesquelles ?
Ce n’est la surface où je me sens le plus à l’aise. Je me sens mieux sur dur. Ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas un bon joueur sur terre. J’ai joué mon premier quart de finale en Grand Chelem sur terre (ndlr: à Roland-Garros en 2020). J’ai fait quart à Rome (ndlr: en 2022). L’an dernier, ce n’était pas ma meilleure saison sur terre. Espérons que je puisse faire mieux. J’ai confiance. Ça prend du temps. De 14 à 20 ans, je me suis beaucoup entraîné sur terre. Après, j’ai plus joué sur dur sur le Tour. Je suis excité d’être ici. Si on arrive à se lier d’amitié avec la terre, ça peut aider (sourires).
Que représente ce tournoi pour vous et quelles sont vos attentes ici ?
J’aime vraiment ce tournoi. J’habite ici depuis que j’ai 18 ans, je m’entraîne ici. C’est un environnement propice. On se sent en sécurité, c’est bien pour la vie privée. Il y a beaucoup de salles de gym, des courts en terre, sur dur et beaucoup de joueurs avec qui s’entraîner. Pendant le tournoi, il y a beaucoup d’Italiens parmi les spectateurs. J’adore jouer ici. Les attentes ne sont pas si élevées pour ce début de saison sur terre. Le but est d’être prêt pour Roland-Garros et les JO. On va prendre cette semaine comme une semaine d’entraînement en espérant qu’il y ait plus qu’un seul match.
On voit arriver au sommet des jeunes joueurs très en forme physiquement. Avez-vous fait beaucoup de préparation physique ?
Je n’ai pas soulevé de fonte quand j’étais jeune. C’est dangereux pour le corps quand on grandit. Plus jeune, je n’étais pas prêt physiquement en comparaison avec ceux de mon âge. Ils étaient plus puissants que moi. Mais je l’ai pris de manière positive parce que c’est comme ça qu’on apprend à jouer au tennis. Il faut plus de timing, savoir bouger. Ça m’a aidé à devenir le joueur que je suis. Maintenant, je fais plus de ”gym”, souvent plus de temps que sur le court !
Propos recueillis par E-A