Novak Djokovic: «Tout le reste avant sera un bonus»

Novak Djokovic: «Tout le reste avant sera un bonus»

6 avril 2024 Non Par SoTennis

Novak Djokovic retouche terre. C’est depuis le Masters 1000 de Monte-Carlo que le n°1 mondial lance sa saison sur terre battue. Samedi, lors de la journée des médias, Nole est revenu sur ses dernières semaines. Après un début d’année en demi-teinte, le Serbe reste nuancé quant à ses attentes sur le Rocher.

Quelles sont vos attentes pour ce tournoi ?

Pour être honnête, elles ne sont pas très élevées. Vu la manière dont j’ai joué cette année et les derniers résultats ici. Pour moi, c’est surtout une question de construire mon jeu sur terre, en espérant atteindre à nouveau le pic de forme à Roland-Garros. Tout le reste avant sera un bonus, si j’ai de bons résultats.

Qu’est-ce qui rend ce tournoi de Monaco si difficile à jouer, vous qui n’avez pas gagné ici depuis 2015 ?

J’ai toujours adoré jouer ici. J’habite ici depuis longtemps, mes deux enfants sont nés ici, c’est comme ma maison. Je me suis entraîné ici un nombre d’heures incroyables. Je connais tout le monde ! Mais le fait de jouer à la maison rajoute peut-être un peu de pression… La terre battue est la surface la plus exigeante. Cela me demande plus de temps pour atteindre mon top. Plus tôt dans ma carrière, j’avais de meilleurs résultats ici (deux titres en 2013 et 2015). Les cinq-six dernières éditions ici n’ont pas été très réussies. Mais ça peut changer ! Je suis enthousiaste et excité d’être ici. Je n’ai pas joué à Miami, j’ai eu plus de temps pour m’entraîner sur terre.

Il y a quelques jours, vous avez annoncé que Goran Ivanisevic n’était plus votre entraîneur. Aviez-vous besoin de quelque chose de nouveau ?

Il a bien résumé tout ça dans sa dernière interview. On a tous les deux senti qu’on avait donné le maximum dans cette relation. C’était le moment de changer. C’est très simple. Il reste mon ami et celui de ma famille, et l’un des coaches les plus marquants de l’histoire du jeu. Les résultats qu’on a eus parlent pour eux-mêmes. C’est tout ce que je peux dire.

Qu’attendez-vous de Nenad Zimonjic, votre coach ici ? Partez-vous sur une période d’essai ?

C’est un ami depuis longtemps. Je le connais depuis tout jeune, il a été mon capitaine de Coupe Davis. On a notamment gagné l’ATP Cup ensemble en 2020, on a toujours eu une bonne communication. J’aime la façon dont il pense le tennis, comment il observe mon jeu et celui des autres. Il m’a toujours aidé, il a été comme un mentor, un grand frère. Et on a gardé cette relation. Il était à Belgrade quand j’ai démarré ma préparation sur terre battue. Je lui ai demandé s’il y avait une chance qu’il soit présent pour cette séance, il a dit oui. Je lui ai demandé s’il pouvait venir à Monaco, il a dit oui. On en est là. C’est basé sur notre relation ancienne. On va voir où ça va nous mener. On en reparlera à la fin de ce tournoi. Jusqu’à maintenant, c’est plaisant comme ça l’a toujours été entre nous. C’est nouveau et rafraîchissant.

Quel est votre point de vue sur Rafael Nadal qui repousse son retour ? Va-t-il revenir ?

Ça, c’est la question des questions ! Il n’y a que lui qui peut répondre à ça. C’est important pour notre sport d’avoir Rafa sur un court, et encore plus cette année, où il a dit que c’était peut-être sa dernière. C’est dommage de le voir forfait depuis le début d’année. Je ne sais pas où il en est avec son corps. Mais qui d’autre que lui a le droit de faire ce qui est bon pour lui ? C’est une légende de notre sport. En tant que fan de tennis, j’espère qu’il pourra revenir sur sa terre battue préférée de Roland-Garros.

Propos recueillis par E-A