Mirra Andreeva: «Je me suis dit qu’il ne fallait plus jamais que j’y pense»

À 17 ans, Mirra Andreeva disputera jeudi la première demi-finale de sa carrière en Grand Chelem. Mercredi, l’actuelle 38e mondial a battu la tête de série n°2 Aryna Sabalenka en trois sets (6-7, 6-4, 6-4). En début de tournoi, la protégée de Conchita Martinez, son coach, ne s’imaginait pas un tel parcours.

Vous affrontiez la n°2 mondial, pour votre premier quart en Grand Chelem, comment vous sentiez-vous avant débuter ce match?  

Avant le match, j’étais très nerveuse et mon but était juste de gagner plus de jeux qu’à Madrid (ndlr : elle avait perdu contre Sabalenka 6-1, 6-4). Après avoir perdu le premier set 7-6, je me suis dit que j’allais essayer de gagner un set. J’ai essayé de prendre point par point.

À quel moment avez-vous senti que vous pouviez le faire ?

Au début je n’y croyais pas trop parce qu’elle est très expérimentée, elle a remporté deux titres en Grand Chelem. Et quand j’ai gagné le deuxième set, je me suis dit que j’étais vraiment proche de gagner. Mais au moment où j’ai pensé à ça, j’ai perdu mon service et j’ai été menée dans le troisième. Je me suis dit qu’il ne fallait plus jamais que j’y pense. Parce que quand vous ne faites que jouer et que vous ne pensez à rien, vous jouez à votre meilleur niveau.

Vous vous imaginiez au début du tournoi aller jusqu’en demi-finales ?

C’était une sorte de rêve pour moi. Je ne m’attendais pas vraiment à jouer une demi-finale demain (jeudi). J’ai joué Gracheva il y a quelques jours (en huitièmes de finale) et je pensais que, si je gagnais, j’allais affronter Sabalenka et que si je la battais, je serai en demies. Je me disais que ça serait un rêve de faire ça. Et maintenant j’y suis. 

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros