Novak Djokovic: «Heureusement pour moi, j’ai gardé mon calme»

Novak Djokovic: «Heureusement pour moi, j’ai gardé mon calme»

14 juillet 2023 Non Par SoTennis

Novak Djokovic s’est qualifié, avec calme, pour sa neuvième finale à Wimbledon. Vendredi, le n°2 mondial a battu en trois sets Jannik Sinner (6-3, 6-4, 7-6).

Comment analysez-vous cette victoire face à Jannik Sinner ?

C’est une belle victoire en trois sets, à la bagarre. Chaque set était plus serré que ce que le score laisse penser. Je savais qu’il allait essayer d’être agressif, de frapper assez à plat et vite, en coup droit comme en revers, donc je devais vraiment être tranchant d’entrée, ce que j’ai été. J’ai frappé les bons coups au bon moment. C’était un peu irrégulier au niveau du service, mais j’ai toujours réussi à lui faire jouer le coup de plus, surtout à la fin du match. Il a fait quelques fautes directes qui m’ont offert la victoire au tie-break. Il avait eu deux balles de set au troisième (à 5-4, sur le service du Serbe), mais c’est le tennis. Ce n’est pas évident de jouer ces points dans les moments de pression. Je suis très content d’avoir conclu en trois sets.

Quel est votre avis concernant la décision de l’arbitre de vous sanctionner pour « hindrance » (gêne) à 2-1 au deuxième set ?

D’abord, je dois accepter la décision de l’arbitre de chaise. Ça ne se joue pas à grand-chose. Ça ne m’était jamais arrivé. Je n’ai jamais été sanctionné pour « hindrance » à cause d’un grognement prolongé. J’ai vu le replay, mon grognement s’est arrêté avant qu’il frappe la balle. Donc selon moi, la décision de l’arbitre n’est pas la bonne. Mais il faut l’accepter.

Suite à cette sanction, vous avez également reçu dans la foulée un avertissement pour dépassement de temps au service. Comment avez-vous gardé vos nerfs à ce moment-là ?

J’ai dû faire un très gros effort pour ne pas m’éparpiller mentalement et garder mon calme, même si j’étais vraiment en colère, parce que je pensais que ce n’était pas la bonne décision. Peut-être que j’avais dépassé le temps, je n’ai pas vu l’horloge. Certains diront que, première fois ou pas, c’est un avertissement parce que c’est la règle. Mais quand c’est la première fois, en plus dans un jeu où j’ai déjà été sanctionné d’un « hindrance », dans un jeu serré, avec de longs échanges, sur cette décision spécifique, je pense que l’arbitre aurait pu le prendre en compte. C’était un jeu très stressant, il fallait que je survive dans la tempête. On ne sait pas ce qu’il se serait passé s’il avait débreaké à ce moment-là. Heureusement pour moi, j’ai gardé mon calme.

Carlos Alcaraz sera votre adversaire en finale. Comment imaginez-vous ce duel ?

C’est certainement la finale attendue par la plupart des gens depuis le début du tournoi. Ce sera sa première finale à Wimbledon. Il est très jeune, mais déjà extrêmement régulier, même sur gazon à présent. Je ne pense pas que beaucoup de gens s’attendaient à ce qu’il joue aussi bien sur cette surface, parce que son jeu s’est construit et développé sur terre battue ou du dur plus lent. Mais il a cette capacité à s’adapter aux surfaces et aux défis que lui proposent ses adversaires. C’est une grande qualité, ç’a été l’une de mes grandes forces tout au long de ma carrière. Il le fait très tôt dans la sienne. Bravo à lui.

Propos recueillis par E-A à Wimbledon