Novak Djokovic: «C’est dur à avaler, quand on considère tout ce qu’il y avait en jeu»

Novak Djokovic: «C’est dur à avaler, quand on considère tout ce qu’il y avait en jeu»

13 septembre 2021 Non Par SoTennis

Novak Djokovic rate le Grand Chelem Calendaire. Le n°1 mondial s’est incliné en trois sets face à Daniil Medvedev en finale de l’US Open (6-4, 6-4, 6-4). Physiquement et émotionnellement diminué, mais touché par le soutien du public new-yorkais.

Ce match a semblé rempli d’émotions pour vous… Pouvez-vous nous les expliquer?

Comment analysez-vous la tactique de Daniil Medvedev, particulièrement son service (ses deuxièmes balles étant souvent jouées comme des premières)?

Il a servi parfaitement, là où il fallait. Il est arrivé très déterminé sur le court. On pouvait sentir qu’il était au maximum de ses capacités, sur tous les coups. Il avait une clarté totale sur ce qu’il devait exécuter tactiquement. De mon côté, j’étais vraiment en dessous de mes standards. Mes jambes n’étaient pas là. J’ai essayé, j’ai fait de mon mieux, mais j’ai fait trop de fautes directes. Je n’avais pas mon service non plus.

À Roland-Garros, vous avez déclaré que, même mené deux sets, vous pensiez pouvoir revenir avec juste un break. Aviez-vous le même sentiment ce (dimanche) soir?

C’était différent car je ne me sentais pas aussi bien sur le court qu’à Paris. Mon niveau d’énergie était plus bas. Au début du deuxième, j’aurais peut-être pu le faire. J’ai eu des balles de break… J’étais très proche. Qui sait ? La trajectoire du match aurait peut-être changé avec un break tôt dans le second. Avec la foule, tout ça… Mais il a super bien joué. Le crédit lui revient. C’était lui le meilleur et il mérite sa victoire. C’est une défaite difficile, très difficile, mais c’est le sport. Je suis content pour lui, c’est un bon gars. Il le mérite.

Manquiez-vous de fraîcheur physique, et ou émotionnelle?

C’est possible. C’est possible. J’ai passé plus de temps sur le court que Daniil, ça c’est sûr. Mais ces derniers cinq ou six mois, ç’a aussi été une période très demandeuse émotionnellement parlant. Les Majeurs, les Jeux Olympiques, jouer à la maison à Belgrade… Tout s’est enchaîné et les émotions se sont accumulées. Malheureusement, je n’ai pas franchi la dernière marche.
Mais quand on prend tout en compte, j’ai aussi de quoi être très satisfait de mon année. Trois majeurs, une finale… Je dis depuis quelques années que mon objectif, c’est de jouer mon meilleur tennis pendant les tournois du Grand Chelem. J’y arrive… En tennis on apprend très vite à passer au prochain match. J’ai d’autres challenges qui arrivent très vite. J’ai appris à surpasser cette douleur. Je vais essayer de tirer des leçons, apprendre, devenir plus fort. J’aime ce sport et je me sens toujours bien sur le court. Tant que j’ai cette motivation, ce flair, je vais continuer.

Quel sentiment a pris le dessus après la rencontre?

Un soulagement. J’étais heureux que ce soit terminé, parce que tout ce qui s’est accumulé pendant ce tournoi, ça faisait beaucoup. Beaucoup à gérer. Donc je suis content d’en avoir enfin terminé. Il y a de la tristesse, de la déception, aussi. Mais également de la gratitude envers le public et ce moment spécial qu’ils ont créé pour moi sur le court.