Novak Djokovic: «J’ai essayé de le vivre de tout mon être  »

Novak Djokovic: «J’ai essayé de le vivre de tout mon être »

30 novembre -0001 Non Par SoTennis

Mené deux sets à zéro, Novak Djokovic s’est imposé dimance en finale de Roland-Garros face à Stefanos Tsitsipas (6-7 [6], 2-6, 6-3, 6-2, 6-4 en 4h11). Le n° 1 mondial s’est adjugé son 19e titre du Grand Chelem et devient le premier joueur de l’ère Open à remporter au moins deux fois chaque Grand Chelem.

Vous avez à nouveau écrit l’histoire de votre sport en devenant le premier joueur de l’ère Open à remporter au moins deux fois chaque tournoi du Grand chelem. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je suis très fier d’avoir réalisé cela. Faire partie de l’histoire du sport qui me fait vibrer et que j’aime de tout mon coeur est incroyable pour moi. Je ne pourrais être plus satisfait du scénario de ces dernières 48 heures, elles sont sans doute dans le top 3 de mes accomplissements et de mes expériences en tant que joueur de tennis. Survivre à une bataille de quatre heures et demie avec Rafa sur son court, puis rebondir aujourd’hui après ne pas m’être entraîné samedi pour une autre bataille de quatre heures et demie contre Tsitsipas… Il jouait sa première finale de Grand Chelem, il n’avait pas grand-chose à perdre, je savais qu’il allait sans doute bien commencer. Le premier set était serré, il et aurait pu basculer des deux côtés mais il a été le meilleur dans les moments clés. J’ai baissé le pied dans le deuxième set physiquement et mentalement. Ensuite, je suis allé faire une pause comme après avoir été mené deux sets à rien par Musetti (en huitièmes), et je suis revenu différent. J’ai réussi à faire rapidement le break dans le troisième. Ensuite, je sentais que j’étais rentré dans sa tête, que le match était en train de tourner de mon côté.

Avez-vous eu une conversation avec vous-même durant cette pause dans le vestiaire ?

Il y a toujours deux voix à l’intérieur de vous. La première vous dit que vous ne pouvez pas y arriver, que c’est fini. Cette voix était assez forte après le deuxième set. J’ai senti que c’était le moment pour moi de donner la parole à l’autre voix et de supprimer la première. Je me suis dit que je pouvais le faire, je me le suis répété, j’ai essayé de le vivre de tout mon être.

Vous avez également encore la possibilité de réaliser le Grand chelem, même le Golden slam avec l’or olympique…

Tout est possible. J’ai réussi des choses que beaucoup de gens pensaient impossibles. Je suis dans une bonne position pour le Golden slam. C’était déjà le cas en 2016 mais j’avais perdu au 3e tour à Wimbledon. Nous n’avons que deux semaines avant Wimbledon, ce qui n’est pas idéal car c’est une transition. Je vais penser à Wimbledon dans quelques jours. Bien sûr, je vise le titre là-bas. J’ai gagné en 2018 et 2019, j’espère pouvoir continuer sur cette lancée.

Propos recueillis par E-A