Novak Djokovic: «Tout ce qui arrivera dans ce tournoi sera du bonus»

Novak Djokovic: «Tout ce qui arrivera dans ce tournoi sera du bonus»

13 novembre 2023 Non Par SoTennis

Vainqueur d’Holger Rune (7-6, 6-7, 6-3), dimanche soir, lors de son entrée en lice au Masters de Turin, Novak Djokovic est assuré, pour la huitième fois de sa carrière, de terminer la saison à la première place mondiale. Un record de plus pour le Serbe qui, désormais, va disputer ce tournoi un peu plus relâché.

Dès lundi, vous allez entamer votre 400e semaine en tant que n°1 mondial. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est immense. Cela veut dire beaucoup, bien évidemment. Je savais en venant à Turin que je n’avais besoin que d’une seule victoire pour y parvenir et je voulais vraiment que ça arrive dès ce (dimanche) soir. Je ne voulais pas faire traîner et prendre le risque de tout compliquer. Je suis vraiment heureux d’y être parvenu. Être n°1 mondial a toujours été un objectif primordial pour moi. En dehors des titres du Grand Chelem, c’est ce qui compte le plus. Y parvenir à ce stade de ma carrière, de ma vie, cela signifie beaucoup. En début d’année, ce n’était pas forcément ma priorité, pour être honnête. Je priorisais les Grands Chelems. Mais parce que ces titres rapportent beaucoup de points, je me suis retrouvé en situation de pouvoir finir l’année n°1. Gagner le Rolex Paris Masters m’a aussi beaucoup aidé. Maintenant, tout ce qui arrivera dans ce tournoi sera du bonus.

Après avoir affronté Holger Rune, votre prochain adversaire sera Jannik Sinner. Qu’est-ce qui les différencie ?

Je pense que Jannik a un meilleur coup droit. Holger a joué à un très haut niveau ce soir. Je pense que quand il joue comme ça, il peut battre Jannik et beaucoup d’autres. Ce sera intéressant de voir comment il se comporte face aux autres joueurs du groupe. Jannik est en grande forme, je pense qu’il a joué cette saison son meilleur tennis. Il jouera devant son public et ce sera un avantage, cela le mettra en confiance, comme ce fut le cas face à Stefanos Tsitsipas. Jannik est un des plus gros frappeurs de fond de court au monde actuellement. Je connais bien son jeu, je n’ai jamais perdu contre lui mais c’était parfois très serré, comme en demi-finales de Wimbledon. Je sais à quoi m’attendre car il donnera le meilleur de lui-même devant ses fans. Ce sera sympa pour le tournoi car nous sommes tous les deux en grande forme.

Lors de cette saison, vous avez remporté trois titres du Grand Chelem, pour un total de 24. POur la huitième fois vous terminez l’année en n°1 mondial. Diriez-vous que c’est votre meilleure saison ?

Une des meilleures, en tout cas, mais pas forcément la meilleure. Gagner trois Grands Chelems, être en finale du quatrième et penser que ce n’est pas ma meilleure saison, c’est plutôt cocasse, non ? (sourire) Mais c’est une des meilleures, indéniablement. 2011 et 2015 furent aussi de très bonnes saisons. Mais à cette époque, je disputais plus de tournois. Je gagnais plus de matches et je me sentais vraiment dominer le circuit. Cette année, c’est différent. J’ai joué 10 ou 11 tournois. J’y ai joué très bien, mieux que la plupart des autres joueurs. J’ai su choisir les bons tournois au bon moment. En Grand Chelem, c’est clairement une de mes meilleures saisons. Je n’ai pas perdu un match depuis la finale de Wimbledon. Je me sens bien sur le court, mais c’est difficile de comparer les saisons.

Vous avez cassé deux raquettes. C’était quelque chose dont vous aviez besoin pour vous remettre dans le match ?

Certains disent que je fais ça de façon pragmatique, que cela me permet de relâcher la tension et la frustration pour mieux repartir. C’était peut-être le cas. Mais je n’encourage personne à agir de la sorte. Je ne suis pas content de l’avoir fait, mais je l’ai fait et j’en prends la responsabilité. Oui, parfois, dans le passé, je l’ai fait et ça m’a permis de me libérer. Mais je pense qu’il y a des façons plus intelligentes de se libérer de la tension que casser une raquette.

Propos recueillis par E-A