Rafael Nadal: «Si je n’y croyais pas, je ne serais pas là !»

Rafael Nadal: «Si je n’y croyais pas, je ne serais pas là !»

20 mai 2022 Non Par SoTennis

Revoilà Rafael Nadal. De retour dans son jardin, le Majorquin doit toujours gérer sa douleur au pied gauche. Vendredi, en conférence de presse d’avant tournoi, l’Espagnol a évoqué sa forme et ses motivations du moment.

On veut tous savoir si vous avez récupéré après Rome ?

Il n’y a rien à récupérer, en fait. Ce qui s’est passé à Rome, c’est une chose qui m’arrive souvent. Oui, j’ai eu mal pendant un ou deux jours après, et maintenant, ça va. C’est pour ça que je suis là d’ailleurs. Ce qui s’est passé, tout le monde le sait. J’en ai parlé après le match de manière très ouverte. J’ai expliqué ce qui se passait et en même temps, j’ai dit que ça peut s’améliorer dans l’avenir et j’espère que ce sera le cas ici.

Vous avez dit précédemment que cette douleur va et vient. Est-ce qu’on peut être
optimiste et se dire qu’elle va disparaître dans les 2 prochaines semaines ?

Je ne pense pas ! En tout cas, pas comme ça. Je ne pense pas que ce soit l’objectif. La douleur est là. Elle est toujours là. Elle ne va pas disparaître maintenant. La question n’est pas de savoir si elle va disparaître, mais si elle est trop forte ou pas, si elle me permet de jouer avec de vraies chances de gagner ou pas. J’ai déjà répondu à ces questions. J’y répondrai à nouveau. J’en ai un peu assez de parler toujours de mon pied, même si je comprends que c’est normal après ce qui s’est passé à Rome. Mais pour ma part, c’est
quelque chose avec lequel je vis au jour le jour au quotidien et ce n’est pas une surprise. Je suis là pour jouer au tennis et pour avoir le meilleur résultat possible. Et si je n’y croyais pas je ne serais pas là ! J’essaie de travailler le plus possible, de jouer le mieux possible. Mon objectif est d’être en position où je suis en bonne santé et où je joue un assez bon tennis pour avoir des chances.

En début de saison, vous évoquiez la joie de pouvoir à nouveau jouer en bonne santé, le plaisir que cela vous procurait. Avec votre pied, le plaisir est-il toujours présent ?

Je ne sais pas. J’ai apprécié durant toute ma carrière d’être là où je suis, je me sens toujours très privilégié et chanceux de pouvoir vivre toutes ces expériences grâce à ce sport. Et me revoilà à Roland-Garros, l’endroit le plus important de ma carrière, sans aucun doute, avec beaucoup de souvenirs heureux. Je n’ai malheureusement pas eu la préparation que je souhaitais. Ma fracture de la côte a stoppé cette belle période que je vivais en début de saison. Mais dans le sport, tout peut très vite changer. Tout ce que je peux faire, c’est essayer d’être prêt si ce changement se produit. Aujourd’hui, il y a des joueurs en meilleure forme que moi, c’est certain, mais dans les prochains jours, on ne sait jamais. C’était pareil en Australie. Ça sera difficile aussi, mais ça peut se reproduire. Tout ce que j’ai à faire, c’est croire en mes chances, croire dans mon travail au quotidien et rester positif.

Êtes-vous le favori de ce Roland-Garros ?

Non, c’est sûr que non. Les résultats récents le montrent, mais c’est quelque chose qui ne m’a jamais vraiment inquiété. Quand j’étais favori, je ne me suis jamais considéré comme le favori. Je me suis toujours considéré comme l’un des candidats au titre ici. Mais aujourd’hui, vendredi, avant que le tournoi ne démarre, je ne pense pas être le favori du tout. Mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer (sourire).

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros