Roland en travaux

Roland en travaux

21 mars 2016 Non Par SoTennis

Dans moins de deux mois débutera la 86e édition des Internationaux de France de tennis. Une édition qui se déroulera dans un stade en plein chantier, où les travaux du nouveau Roland-Garros cesseront, le temps d’accueillir comme il se doit, ses nombreux hôtes lors du fameux « French Open ».

Roland-Garros est en plein travaux. ©SoTennis

Roland-Garros est en plein travaux. ©SoTennis

Le stade Roland-Garros est en travaux. Rien d’étonnant à moins de deux mois des Internationaux de France de tennis. Mais cette fois, ce n’est pas un grand nettoyage de printemps que s’offre le « French Open ». L’immense grue bleue, visible depuis la porte d’Auteuil qui est solidement encrée en lieu et place de l’ancien centre national d’entraînement, détruit en fin d’année 2015 où un immense trou béant est encore visible, est là pour du gros œuvre. Notamment pour permettre au nouveau bâtiment de l’organisation et du village de Roland-Garros, de voir le jour. À la place des courts n°7, n°9 et n°11, des bennes, des tas de sable, des pelleteuses et des bungalows de chantier, trônent au milieu de cette zone sensible. D’ici le début des qualifications, qui débuteront cette année le lundi 16 mai 2016, tout s’arrêtera. Des bâches viendront notamment encercler et masquer cet espace. Le « RG LAB » dont l’entrée était habituellement située allée Suzanne-Lenglen (face à la tribune Jean-Borotra du court central) sera provisoirement délocalisé au musée de la FFT, dans la salle des expositions temporaires. Près de la place des Mousquetaires, où les statues de Vito Tongiani ont été déplacées, les tribunes des courts n°4 et n°5 ont subi un profond lifting. Côté court Suzanne-Lenglen le centre des médias et le restaurant des joueurs font actuellement peau neuve. Car au-delà des aménagements en cours, en vue du nouveau Roland-Garros, le tournoi doit poursuivre tant bien que mal, d’année en année, sa capacité d’améliorer ses infrastructures déjà existantes, sans quoi il risquerait d’être totalement largué par rapport aux autres tournois du Grand Chelem. Côté central, avant que l’équipe de l’entretien des courts débute la réfection du terrain, les loges ont notamment droit à un rafraîchissement.

Effet de serres

Avant que la terre soit flambant neuve et parfaitement ocre, que les allées soient dégagées… une énième décision judiciaire devrait tomber, concernant l’extension du stade. En effet, depuis le mois de décembre dernier, les travaux du court des serres sont suspendus. En cause, les permis de construire délivrés en juin 2015 par la Mairie de Paris à la FFT, attaqués en référé par trois associations d’opposants au projet de construction d’un court semi-enterré, situé en lieu et place des Serres dites techniques et chaudes, sans intérêt architectural particulier.

Le court des serres, le noeud des problèmes. ©SoTennis

Le court des serres, le noeud des problèmes. ©SoTennis

Doté de cinq courts lors de sa construction en 1928 (sur 3,25 hectares), la FFT avait décidé en 2011 de maintenir le tournoi de Roland-Garros sur son site d’origine et le faire passer de 8,5 à 12,5 hectares. Cinq ans plus tard, après sept recours en justice, les travaux ne font que débuter, dans une ambiance pesante. «Roland-Garros, avec sa terre battue, représente une tradition. C’est pourquoi nous devons le protéger, et veiller avec une attention toute particulière sur la parfaite organisation du tournoi mieux accueillir les joueurs, la presse et le public» disait Philippe Chatrier, président de la FFT de 1972 à 1993. Une citation qui est apparemment bien présente dans l’esprit des organisateurs du « French Open ». Ils s’efforceront, de nouveau, de proposer à tous les amoureux de sport et de tennis, un sensationnel sacre du printemps, même dans un stade en pleine mutation.

E-A