Roland-Garros s’éveille

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Chaque année il revient. Avec son lot de souvenirs, d’attentes, d’espérances… le tournoi de Roland-Garros est devenu au fil des décennies, le rendez-vous incontournable de tous les amoureux de sport. Sur cette terre ocre, idolâtrée par tous ceux désireux de soulever la coupe du vainqueur, les courts de la porte d’Auteuil, théâtre des duels les plus mythiques de la planète tennis, s’apprêtent à accueillir une nouvelle édition. Pour cela, il faudra emprunter le chemin du mois de mai, et pour accueillir ses hôtes dans les meilleures conditions, le temple de la terre battue se refait une beauté.

Jeudi 12 mars 2015. Roland-Garros s’éveille. Le théâtre des exploits de Rafael Nadal sort de son hibernation. Le soleil printanier qui inonde le court central, donne un air de déjà vu, alors que l’allée Marcel-Bernard en travaux, reste méconnaissable. Les camions, les pioches et le béton, ont remplacé le flux des spectateurs. Le but de l’opération, doter d’un équipement amovible le tunnel menant au court Suzanne-Lenglen. La statue de la « divne » qui trônait non loin de là, a été placée à l’abri de ce tumulte inhabituel. A près de deux mois de la prochaine édition des internationaux de France de tennis, toutes les équipes de la FFT s’activent. Et en premier lieu, celles de l’entretien des courts. Tout au long de l’année, les célèbres terrains du 2 avenue Gordon-Bennett sont chouchoutés, bichonnés, sous la houlette de Bruno Slastan et ses équipes. Au programme des semaines à venir, la réfection des 23 courts plantés sur le site actuel de la porte d’Auteuil (à Roland-Garros et sur les courts situés au petit Jean-Bouin). Un travail qui consiste à retravailler notamment la couche de calcaire qui est en surface. Les carrières situées à Saint Maximen (dans l’Oise), qui fournissent le calcaire (le craon) et le rouge (brique pilée) à la Fédération Française de Tennis, s’apprêtent donc à bientôt livrer tous les matériaux nécessaires pour ce renouveau annuel. Ces derniers seront stockés dans les différentes réserves disséminées au sein du stade. Par an, c’est plus de 40 tonnes de rouge qui sont acheminées, et plus des deux tiers sont utiles pour la réfection des courts. Après le central l’an dernier, c’est au tour du Suzanne-Lenglen de s’offrir actuellement un lifting assez rare, avec le changement des margelles en béton, situées autour du court. La fin de cette renaissance des terrains de jeu du French Open, est prévue pour début mai, avec comme point d’orgue la remise en état des trois courts principaux, et avec comme principal objectif, la qualité, qui doit être identique partout. Côté coulisses, dans les bureaux, les neurones commencent à chauffer, pour proposer à tous les passionnés les meilleures conditions d’accueil et d’innovation, pour cette 100e édition des Internationaux de France de Roland-Garros, qui commence à prendre ses marques. Le compte à rebours est donc bien déclenché. Des coursives du central, au club des loges, en passant par les vestiaires des joueuses et joueurs du court Philippe-Chatrier, les travaux et les aménagements vont bon train. Le sacre du printemps va bientôt de nouveau faire déplacer les foules. D’ici là, la terre sera flambant neuve, et parfaitement ocre, les allées dégagées, les tribunes installées, les écrans géants montés, les fleurs en floraison… et tout cela pour le plus grand bonheur de tous. Alors, vivement le mois de mai.

E-A