Roland Garros s’éveille
20 mars 2014Chaque année il revient. Avec son lot de souvenirs, d’attentes, d’espérances… le tournoi de Roland Garros est devenu au fil des décennies, le rendez-vous incontournable de tous les amoureux de sport. Sur cette terre ocre, idolâtrée par tous ceux désireux de soulever la coupe du vainqueur, les courts de la porte d’Auteuil, théâtre des duels les plus mythiques de la planète tennis, s’apprêtent à accueillir une nouvelle édition. Pour cela, il faudra emprunter le chemin du mois de mai.
Roland Garros s’éveille. Peu à peu le stade sort de son hibernation. Le soleil printanier qui inonde le court central, encore en travaux, donne des airs de déjà-vu. Mais à moins de deux mois de la prochaine édition des internationaux de France de tennis, toutes les équipes de la FFT s’activent. Et en premier lieu, celles de l’entretien des courts. Dès fin mars, elles sont en charge de préparer les 23 courts situés sur le site actuel de la porte d’Auteuil (à Roland Garros et sur les courts situés au petit Jean Bouin), pour le tournoi. Ce travail de réfection des courts, consiste à retravailler la couche de calcaire, pour leur redonner souplesse, et régénérer la surface.
À l’année, l’équipe d’entretien des courts est composée de 9 personnes. Cet effectif est doublé à l’approche des différents travaux menés sur les terrains. Chaque semaine, ces hommes de l’ombre, s’apprêtent à refaire entre 4 et 5 courts, selon la météo, en débutant par ceux situés à la campagne, derrière le Suzanne Lenglen. La fin de cette renaissance des courts du French Open, est prévue pour début mai, l’idée n’est pas de se presser, pour assurer la qualité du travail, comme le précise Gérard Tiquet, responsable de l’entretien des courts à Roland Garros : “L’important est de pouvoir refaire les courts dans de bonnes conditions, pour donner de la bonne qualité.”
Mais la remise en état de l’un de ces courts, bénéficie d’une attention particulière, celle du court central. En effet, cet hiver ce dernier a eu droit à un lifting en profondeur, assez rare. La couche de calcaire supérieure (le craon) a été retirée, à l’occasion de travaux sur les margelles en béton, situées autour du court : «Ce n’est pas une opération que nous réalisons fréquemment précise Gérard Tiquet. La dernière fois que nous l’avons fait, cela datait de l’hiver 2000-2001. À l’époque nous avions refait le mâchefer et le calcaire.” Les carrières situées à Saint-Maximin, qui fournit en calcaire (le craon) et le rouge (brique pilée) à la Fédération Française de Tennis, s’apprêtent à bientôt livrer, tous les matériaux nécessaire pour ce renouveau annuel, qui seront stockés dans les différentes réserves disséminées au sein du stade. Par an c’est plus de 40 tonnes de rouge qui sont acheminés, et plus des deux tiers seront utilisés pour la réfection des courts.
Le compte à rebours est donc bien déclenché. Des coursives du court central, au club des loges, en passant par les vestiaires des joueurs et joueuses du court Philippe Chatrier, les travaux vont bon train… Le sacre du printemps va de nouveau faire déplacer les foules. D’ici là, la terre sera flambant neuve, et parfaitement ocre, pour le plus grand bonheur de tous.
Behind the scenes: Roland Garros s’éveille
E-A