Yannick Noah : « On a des options »

Yannick Noah : « On a des options »

4 septembre 2018 Non Par SoTennis

Lors d’une conférence de presse téléphonique, Yannick Noah a dévoilé mardi sa sélection pour affronter l’Espagne en demi-finale de la Coupe Davis (14-16 septembre à Lille). Le capitaine des Bleus a décidé de faire appel à Lucas Pouille, Richard Gasquet, Benoît Paire, Nicolas Mahut, Julien Benneteau et Adrian Mannarino comme remplaçant.

 

À propos de son choix de sélection :

« Mon premier choix était, bien entendu, de faire venir Pierre-Hugues, qui est important dans l’équipe, qui est motivé. Sauf qu’il a eu un problème au niveau des ischios. Un problème qu’il a déjà eu en début de saison, est qui est revenu. Il a fait un IRM dimanche, cela s’est révélé négatif. Il doit être au repos pendant quinze jours minimum. D’où le retour de Bennet’. Pour ce qui est de Benoît, il a un profil intéressant par rapport à nos adversaires et il me tarde de travailler avec lui. On a eu l’occasion d’échanger depuis quelque temps. Il m’avait déjà dit qu’il était motivé, qu’il était intéressé, qu’il avait envie de participer à l’aventure, ça c’était il y a quelques mois. On a échangé pendant l’été. J’ai lu ce qu’il a dit récemment (à propos de son souhait de jouer en Coupe Davis). Ce qui m’inquiète par-dessus tout c’est le gaucher espagnol (sourire). On va mettre tous les atouts de notre côté. Nous ne sommes pas les favoris, mais il y a une belle carte à jouer. On va faire le maximum pour créer la surprise. »

 

Concernant les Bleus  :

« Nous sommes à neuf dix jours du premier match. On s’attend à jouer l’équipe type, Nadal, Carreno Busta et leur paire de double (Feliciano Lopez et Marc Lopez). Oui, par rapport à cette configuration, je pense que Benoît en troisième (joueur de simple) peut être très utile. Il y a pas mal d’options. Sur cette rencontre, comme vous avez pu suivre, il n’y a pas vraiment une équipe type, qui sort naturellement. C’est en fonction de l’adversaire. Les joueurs étant rentrés depuis quelques jours (de l’US Open) on va pouvoir travailler tranquillement à partir de demain (mercredi) et oui je pense qu’on a des options. On sait contre qui on va jouer.»

 

Sur Julien Benneteau :

« Après son dernier match (à l’US Open) il m’a envoyé un sms en me disant s’il devait continuer à s’entraîner une semaine avant de prendre sa retraite, j’ai répondu « tu peux te rellaxer, on va fêter ça plus tard ». Il s’est trouvé que PH (Pierre-Hugues Herbert) est blessé. J’ai rappelé Julien. Je suis vraiment triste pour Pierre-Hugues, d’un autre côté, c’est un petit clin d’oeil du destin, il va avoir la possibilité à nouveau de jouer sur ce court. Mais je l’ai prévenu, jusqu’à la dernière minute il n’est pas sûr de jouer. On a des options, par rapport à ce qui va se passer le premier jouer. Par rapport à ce qui va se passer lors de la préparation. C’est vrai qu’aujourd’hui l’équipe c’est Mahut / Benneteau. »

 

Au sujet des récents résultats des joueurs français :

« L’été a été très difficile pour la plupart des joueurs. C’est clair. Je pense que pour ce qui est de Lucas (pouille), il a eu un milieu de saison difficile. J’ai le sentiment qu’il est en train de remonter la pente. Son dernier match (à l’US Open) était intéressant. Bien qu’il est perdu, ce match était intéressant par rapport à ce que j’ai pu voir durant l’été. Pour ce qui est de Richard, cela dépend de son état physique et là, il est bien. Une chose est certaine, c’est que les gars sont très motivés par cette rencontre. C’est quelque chose de positif. On n’est pas dans le passé. On va se préparer dès demain (mercredi) ensuite place à la folie des matches de Coupe Davis. »

 

La réforme de la Coupe Davis :
« La grande majorité du tennis français, du public français, des joueurs français soutenaient l’épreuve telle qu’elle est aujourd’hui. On a la possibilité de jouer dans le plus grand stade de France en configuration tennis, on va en profiter pleinement, avec nos supporteurs. La suite, on verra. Ce qui est sûr,c’est que dans tous les débats que nous avons eu, nous avons parlé de tout, sauf du tennis. C’était une question d’argent. On pouvait raconter ce qu’on voulait, il n’y avait pas d’écoute en face. On ne pouvait pas lutter. On aura l’occasion d’en parler plus tard… Là, je mets toute mon énergie sur la préparation. On a de très bons souvenirs à Lille et on va essayer de continuer. »

 

Propos recueillis par E-A.