
Arthur Fils : «Le plus important, c’est de progresser»
6 avril 2025Avant son entrée en lice lundi au Masters 1000 de Monte-Carlo, Arthur Fils, 15e mondial, a évoqué dimanche en conférence de presse sa forme du moment. De retour sur une surface où il a grandi, le Français souhaite avant tout continuer à progresser.
Comment vous sentez-vous avant de débuter ce premier tournoi de la saison sur terre battue ?
Je me sens bien, même si c’est un changement compliqué. Surtout si on a bien joué à Miami, on a un peu moins de temps… Je m’entraîne (sur terre) depuis mardi. Je m’entraîne bien. Donc, c’est compliqué de se dire OK, je viens ici pour gagner. Normalement, ça devrait être pas mal. J’ai grandi sur la surface, ça aide, les repères reviennent vite. Je me retrouve plutôt bien sur la surface.
Comment abordez-vous cette période de l’année ?
J’aime bien la terre ! j’ai gagné les tournois de Lyon, Bordeaux (Challenger), Hambourg. Après, je suis content d’aller sur gazon et content d’aller à New-York sur dur !
Vous n’êtes plus très loin du Top 10… Est-ce un vrai objectif avant Roland-Garros ?
Pas du tout ! Je n’ai jamais gagné de match à Madrid, je n’ai gagné qu’un match à Rome, ici j’ai fait deuxième tour (ndlr :en 2024). Je vais essayer de me concentrer sur le fait de gagner plusieurs matches. Là, je vais jouer Tallon (Griekspoor), ce n’est pas facile, il joue bien en ce moment. Le classement, je n’y pense pas du tout. Le plus important, c’est de progresser. Ensuite, on verra.
Vous arrivez ici avec un nouveau statut, on l’a vu à l’entraînement, qui a suscité une certaine ”Fils mania”. Comment le vivez-vous ?
Ça va, je le vis bien, c’est cool. Quand on était petit, on rêvait de ça. Ici, c’est un peu petit, on ne peut pas trop marcher (dans les allées). Quand on sort du terrain d’entraînement, c’est un peu compliqué.
Vous avez enchaîné cette année deux quarts de finale en Masters 1000, à Indian Wells et Miami. Où pensez-vous avoir progressé ?
Bonne question. Peut-être sur mon retour. Je ne sais pas. Ça dépend des semaines. Il y en a où je retourne bien, d’autres où je sers bien. Le plus important, c’est la constance. Sur ces quatre semaines au États-Unis, j’ai été assez constant dans mon niveau de jeu et mon attitude. Ce n’est pas souvent que je joue bien sur deux tournois d’affilée, même si j’ai fini par tirer la langue dans mon quart à Miami.
Vous aviez l’an dernier sur terre battue fait des gros matches et perdu parfois très tôt. Cette régularité, est-elle dure à trouver à votre âge ?
C’est une question d’expérience et de niveau de jeu. L’an dernier, quand je jouais bien, ça pouvait vraiment être très bien. Mais je pouvais aussi vraiment très mal jouer, perdre des matches où on pouvait se dire : ”Waouh, il y a beaucoup de fautes, il ne se passe pas grand-chose, c’est bizarre…” Le but, c’est d’élever mon niveau moyen le jour où je ne me sens pas incroyable, pour me donner une chance de gagner.
Qu’est-ce qui a changé techniquement avec votre nouvel entraîneur Ivan Cinkus ?
Je bosse sur mon service pour que ce soit un peu plus fluide. Encore la constance… Sinon, rien de trop nouveau.
Propos recueillis par E-A