Arthur Rinderknech : «C’était chaud bouillant»

Arthur Rinderknech : «C’était chaud bouillant»

18 janvier 2022 Non Par SoTennis

Arthur Rinderknech disputait pour la première fois de sa carrière un match du tableau final de l’Open d’Autralie. Programmé en fin de journée, le Français n’a pas tremblé face à l’Australien Alexei Popyrin et s’est qualifié, mardi, pour le deuxième tour de l’Open d’Australie au terme d’un match en cinq sets (7-5, 4-6, 6-2, 3-6, 6-3).

Concernant sa bonne attitude, sur le court, tout au long de la rencontre:

« C’est ce que j’ai essayé de faire et au final, c’est ça qui m’a permis de gagner le match et de réussir à rester dedans. »

Au sujet de son évolution et du fameux déclic:

« Mes débuts avec mon entraîneur actuel, Sébastien Vilette, oui il y a eu un petit déclic, je pense qu’il a réussi à mettre en lumière mes qualités. Jusque-là, j’avais peut-être plus de mal à les exploiter sur le circuit. Je pense que j’ai toujours beaucoup travaillé pour réussir à gagner des matches, ce n’était pas forcément de la bonne façon ou avec la bonne expérience, car en même temps, je venais de commencer le circuit, cela faisait un an. De travailler de la bonne façon, par rapport à moi et ce qui est important pour moi pour bien jouer, je pense que cela m’a donné un petit déclic au début et c’est là où j’ai gagné très vite mes deux premiers Challengers. Le reste, c’est un enchaînement d’étape et d’étape. »

Sur le potentiel effet de surprise qu’il peut avoir sur ces adversaires:

« Je ne pense pas. Les joueurs suivent le circuit, regardent les résultats des matches. Ce matin (mardi) j’ai eu la chance de croiser Rafa (Nadal) dans le vestiaire et il m’a dit “Congrats. Good week last week.” Cela m’a fait chaud au coeur, c’est sûr, parce que ce n’est pas n’importe qui. Je sais que derrière Federer a félicité Kokkinakis, sur les réseaux, mais moi, j’ai eu un :”Congrats for the week” par Rafa et cela m’a fait plaisir. Cela prouve que même les meilleurs, qui n’ont pas grand-chose à faire d’un résultat ou d’une semaine, d’un joueur qui arrive sur un (ATP) 250, suivent donc je pense qu’il n’y a plus d’effet de surprise, surtout que cela fait un bon moment que je joue les gros tournois maintenant. »

Au sujet de l’ambiance:

« Je n’ai jamais joué dans une telle ambiance. Le public a poussé Popyrin pendant tois heures, il faut leur dire aussi bravo. Le court 3, on vient de m’expliquer que c’est le court mythique de Melbourne (Park) où l’on programme tous les joueurs australiens. C’est juste totalement la folie. J’ai pu le voir ce soir. C’était à la limite du raisonnable, ce n’était pas tout le temps hyper fair-play, mais cela fait partie du jeu. C’est sûr, c’était chaud bouillant, j’ai apprécié, c’était génial. Heureusement que je suis passionné et que j’adore le tennis parce que, sinon, tu peux sortir d’un tel match avec une défaite et belle déprime. Pendant cinq sets, je n’ai rien dit, mais lorsque je longeais les bâches, j’entendais certaines choses. Il y avait du sympa, du moins sympa, du drôle du moins drôle. Avant les services, entre les services… On ne va pas dévoiler les secrets des Australiens, mais ce n’était pas évident. Gagner à la fin, c’était juste une explosion de joie. Je voulais leur dire: ” Je vous l’ai ciré votre Australien “.»

Propos recueillis par E-A