Rafael Nadal : «C’est un peu un miracle»

Rafael Nadal : «C’est un peu un miracle»

25 janvier 2022 Non Par SoTennis

Rafael Nadal s’est qualifié pour les demi-finales à l’Open d’Australie. Mardi, le Majorquin, tête de série n°6, a battu en cinq sets (6-3, 6-4, 4-6, 3-6, 6-3) Denis Shapovalov, tête de série n°14. L’Espagnol qui a souffert physiquement retrouvera au prochain tour Matteo Berrettini [7] ou Gaël Monfils [17].

Comment êtes-vous parvenu à inverser la tendance au début du cinquième set, alors que Denis Shapovalov semblait avoir pris l’ascendant ?

Je ne sais pas. C’est un peu un miracle. Honnêtement, physiquement, j’étais détruit. Mais mon service a bien fonctionné et pour moi, chaque match gagné avec mon service est une victoire. C’était mon objectif, être capable d’essayer de gagner les jeux avec mon service et attendre une chance en retour. J’ai commencé à me sentir mal à la fin du deuxième set. Il faisait très chaud aujourd’hui et les conditions étaient dures. Chaque match de ce style m’aide à être en meilleure forme, mais on ne peut pas oublier que je n’ai pas joué beaucoup au tennis ces derniers temps. Je crois que j’ai bien joué durant deux sets, j’ai eu ma chance au début du troisième. Puis il a commencé à servir très bien et moi, je me suis senti plus fatigué et plus en mesure de tenir les rallyes. J’étais évidemment très inquiet au début du cinquième set, même plus que ça. Je pensais que ce serait super difficile de gagner ce match. Mais je suis là, en demi-finales, et ça veut dire beaucoup pour moi, après tout ce que j’ai traversé.

Qu’avez-vous pensé de l’incident entre Denis (Shapovalov) et l’arbitre, comment avez-vous réagi à cela ?

Je me demandais ce qu’il se passait. Je ne comprenais pas. Je sais que j’ai pris un peu de temps supplémentaire à la fin du premier set, parce que j’ai dû changer complètement ma tenue. Sincèrement, dans ces conditions très chaudes, très humides, normalement, l’arbitre donne toujours un peu plus de temps, pour changer de tenue. Je pense que Denis s’est agacé à ce moment car l’arbitre a dit ”time” et j’avais besoin de 30 secondes de plus pour me changer. Je pense que c’est juste que Carlos (Bernardes, l’arbitre de chaise) me donne ce petit temps en plus à ce moment-là, mais il fait une petite erreur en disant time. Normalement, à la fin d’un set, l’arbitre regarde autour et attend un peu avant de dire time, quand les joueurs sont en train de se changer. Je pense que j’ai respecté les règles et je crois, c’est mon opinion, que Denis a tort sur ce coup-là. Je comprends, il vient de perdre le set, il a envie de reprendre vite le jeu. Je pense qu’il le comprendra un peu plus tard.

Denis a laissé entendre, en conférence de presse, que les tops joueurs, le big three sans doute, bénéficiaient souvent d’un traitement de faveur sur le court ?

Non. Et dans ce cas non plus. Je crois vraiment que sur le terrain, personne ne mérite un meilleur traitement qu’un autre. Je ne veux surtout pas ça et je n’ai pas le sentiment de bénéficier de cela. Dans l’esprit des gens, souvent, les top players ont des avantages par rapport aux autres, mais honnêtement, sur le terrain, ce n’est pas vrai. C’est mon sentiment. Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir des avantages sur le terrain et je pense vraiment que dans ce cas précis, ça n’a pas été le cas non plus. Je pense, à mon avis, que Denis avait tort dans ce cas. Je comprends, il vient de perdre le set et d’une certaine manière il voulait continuer à jouer vite, mais je pense qu’il comprend, et il comprendra un peu plus tard que normalement, tu as du temps pour changer de vêtements. Quand je suis allé aux toilettes à la fin du deuxième set, comme je ne sais pas si vous le savez, nous avons une nouvelle règle pour cette année. Je n’étais pas sur le circuit en fin d’année dernière, mais c’est ce que j’ai entendu dire que Stefanos a pris beaucoup de temps l’an dernier à quelques reprises. Ainsi, la nouvelle règle est que lorsque nous allons aux toilettes, nous n’avons que quelques minutes pour rester dans les toilettes. Donc, après le deuxième set, j’ai changé tous mes vêtements, et le gars qui m’accompagnait, il décomptait, trois minutes, deux minutes, une minute. Donc je suivais juste le temps qu’ils me donnaient.

Propos recueillis par E-A