beIN SPORTS à Wimbledon

beIN SPORTS à Wimbledon

8 juillet 2019 Non Par SoTennis

Diffuseur exclusif, en France, du tournoi de Wimbledon, beIN SPORTS a su se faire une place de choix au sein du très codifié « The Championships ». Immersion dans les coulisses TV du Grand Chelem londonien, version beIN SPORTS France.

À Wimbledon, plus qu’ailleurs, la tradition est présente partout. Y compris pour les diffuseurs du tournoi. Avec ses six années de diffusion du tournoi londonien, en France, beIN SPORTS a su relever le défi, de déjà, avoir fait sa place au sein du très codifié « The Championships ». Pour y parvenir, la chaîne sportive, s’est appuyé avant tout sur son savoir-faire, ses idées et a sorti le carnet de chèques, pour les réaliser. Comme à l’instar de son plateau de près de 40 m², avec vue sur les courts n°14 et n°15, monté dans un temps-record au SW19. « Il y a eu 650 mètres de câble à tirer, nous précise Nicolas Dejean, Production Manager chez beIN SPORTS France. » Même si le studio, climatisé, est de taille raisonnable, on joue encore des coudes en coulisses, où une maquilleuse, un cadreur, un ingénieur son et son assistant, constituent l’ensemble de l’effectif technique présent en plateau. « Wimbledon est un événement fort de la chaîne, aime rappeler Florent Houzot, directeur de la rédaction de beIN SPORTS. C’est important de montrer que nous sommes au cœur de l’événement. Cela crédibilise ce que l’on peut dire, car nous sommes à la source de l’info. Être sur le terrain, au cœur de l’événement, fait partie de l’ADN de beIN SPORTS. »

Sur le toit et dans le car

En plus d’un plateau aux couleurs de Wimbledon, qui sont celles de la chaîne, beIN SPORTS France est également présent sur la fameuse terrasse (le broadcast roof), dominant le court n°18, et offrant une vue imprenable sur les courts annexes. Dans un espace bien délimité, c’est de là, par beau temps et pour la première fois cette année, que l’émission matinale Centre Court est réalisée. Présentée par Mary Patrux, Lionel Roux et Tatiana Golovin, consultants, évoquent, sans tiédeur, les matches à venir du jour et reviennent, notamment, sur les résultats de la veille. « C’est important de rester soi-même, nous glisse Tatiana Golovin. Je pense ce qui peut intéresser les spectateurs, c’est de partager notre propre expérience et d’apporter un plus à l’information journalistique. C’est en tout cas ce que l’on essaie de faire à beIN SPORTS, avec toute l’équipe. D’être sur place, cela facilite également le fait de pouvoir aller voir le staff des joueurs, les agents, voir tout ce qui se passe autour du joueur, cela donne plus d’informations. C’est aussi à nous d’aller chercher les infos pour partager au maximum l’expérience de l’événement avec nos abonnés. »

C’est aussi depuis cette terrasse que les interviews d’après match, plus facilement acceptées lorsqu’on est détenteur de droit, sont réalisées avec les joueurs. « Cela dépend du temps que nous pouvons avoir avec eux, abonde Nicolas Dejean. Si l’entrevue peut être plus longue, nous privilégions notre studio, ou le plateau situé juste à côté de la salle de conférence de presse principale, où un dispositif de réalité virtuelle est installé. »

Des interviews réalisées, notamment, par Charlotte Gabas, la journaliste, tennis de beIN SPORTS, jonglant toute la journée entre sujets inside et entretiens en one to one. Pour que tout passe bien à l’antenne, direction le car-régie, situé derrière le court 18, où le son a une place tout aussi importante que l’image. « Sans son, on est presque rien, dixit Nicolas Dejean, qui nous fait voir l’envers du décor. Ce son, il est important afin de pouvoir communiquer entre nous, techniciens, avec les journalistes, les consultants… » En plus d’un ingénieur du son, le réalisateur ses assistants et le chef d’édition s’évertuent à jouer, dans ce car-régie, tout au long de la journée une partition sans fausses notes. Pas même une coupure d’électricité survenue le 2 juillet, en matinée, est venue dérégler cette lourde machinerie.

Côté commentaires

En ce qui concerne les commentaires, ils sont assurés en direct du All England Lawn Tennis and Croquet Club, par les journalistes Thibault le Rol, Frédéric Viard et Lionel Buton accompagnés par les consultants de la chaîne Tatiana Golovin, Séverine Beltrame, Sébastien Grosjean, Fabrice Santoro et Lionel Roux. Des binômes de commentateurs qui se répartissent, selon les emplois du temps, en particulier ceux des consultants ayant plusieurs activités sur place. Environ en trois tranches horaires (près de trois heures chacune) par jour. Une équipe de consultants qui comme Sébastien Grosjean et Fabrice Santoro, ont toujours les deux pieds dans le monde du tennis, facilitant ainsi les off et les infos fraîches en provenance de la planète tennis. « Il y a une ligne de conduite claire avec les consultants (entraîneurs), celle de ne pas les piéger à l’antenne et de leur demander ce que je veux savoir avant la prise d’antenne, nous dit Thibault Le Rol. » Depuis l’édition 2016, une caméra est présente dans la cabine des commentateurs, du Centre Court, offrant une magnifique vue sur le terrain, mais pas sur le ciel et la météo. Peu habitué à un tel dispositif, il a fallu à la chaîne beaucoup de discussions avec les organisateurs, pour mettre en place ce coup de projecteur sur ces voix qui étaient jusqu’alors sans visage à Londres. « Nous souhaitions qu’il y ait un échange entre le studio et les cabines, rappelle Florent Houzot. Les Anglais n’ont pas cette culture. Les commentateurs n’apparaissent pas à l’antenne, ils restent des voix. » C’est au cœur de l’événement que beIN SPORTS fait donc vivre la quinzaine londonienne, pour le plus grand plaisir de ses abonnés. S’appuyant sur la force d’une équipe éditoriale et de moyens techniques à la hauteur du prestigieux « The Championships ».

Porpos recueillis par E-A avec M-L à Wimbledon