Carlos Alcaraz : «Je me suis déçu»

Carlos Alcaraz : «Je me suis déçu»

9 juin 2023 Non Par SoTennis

Carlos Alcaraz n’avait jamais ressenti des crampes aussi fortes sur un court de tennis. Vendredi, en demi-finales de Roland-Garros, le n°1 mondial a connu face à Novak Djokovic une terrible défaillance physique.

Que s’est-il passé au début du troisième set ? Qu’avez-vous ressenti exactement ?

C’est dur pour moi, je suis très déçu. Je me suis déçu. Je me sentais très bien pour aborder ce match et à la fin du deuxième set, début du troisième, j’ai eu des crampes. Les deux premiers sets étaient vraiment intenses. J’ai commencé à avoir des crampes au bras. Et dans le troisième, ce n’étaient pas que les jambes, mais tout le corps. C’était vraiment difficile de bouger dans le troisième set. Dans le quatrième, j’avais une petite chance, mais c’était difficile. Mon corps entier souffrait de crampes. Ce sont des choses qui arrivent et il faut faire avec.

Est-ce que vous savez pourquoi les crampes sont arrivées ? La tension, peut-être ?

Oui, la tension. J’étais très nerveux au début du match. Encore une fois, les deux premiers sets étaient très intenses. Il y avait de bons rallyes, bien éprouvants, des amorties, des sprints. Tout ça n’a pas aidé, mais c’était surtout la tension. Il faudra apprendre de ce match, faire en sorte que ça ne se reproduise pas.

Ce n’est pas la première fois que vous avez des crampes sur un court…

Non, c’est vrai. Mais jamais à ce niveau. Par exemple, à l’US Open 2021 contre Stefanos Tsitsipas (victoire au 3e tour) j’ai eu des crampes, mais pas de cette importance. J’avais appris de ce match et je vais faire la même chose avec celui-là.

Est-ce que la présence de Novak Djokovic de l’autre côté du filet a joué ?

Probablement (sourire). Ce n’est pas facile de jouer contre lui, vous savez. C’est une légende. Si quelqu’un vous dit qu’il rentre sur le court face à Novak en étant détendu, c’est un menteur. Jouer une demi-finale de Grand Chelem est déjà stressant, mais ça l’est encore plus face à Novak. C’est la vérité. J’espère que la prochaine fois ce sera différent, mais ce sera tout de même stressant. Aujourd’hui (vendredi), c’était peut-être le match le plus stressant de ma vie. Je n’avais encore jamais ressenti ça dans un match.

Avez-vous songé à abandonner ?

Abandonner aurait vraiment été très dur. Dans le quatrième set, je me disais que j’avais peut-être 1 % de chance de revenir dans le match. Mais j’ai eu une balle de break dans le premier jeu (sourire). Mais après ça, il a repris le fil du jeu. Mais même dans le quatrième, je n’ai pas pensé à abandonner.

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros