“Ce titre a du sens”

©Tennis Australia

Heureux, fier, soulagé, Novak Djokovic est arrivé en conférence de presse le sourire aux lèvres. Après avoir remporté pour la cinquième fois de sa carrière l’Open d’Australie, le n°1 mondial est revenu sur sa folle quinzaine, et sur la valeur dont il donne à cette nouvelle victoire en Australie.

Qu’est-ce que ce cinquième titre à l’Open d’Australie signifie pour vous?
Je pense qu’il a un sens plus profond, une valeur intrinsèque maintenant que je suis un père et un mari . C’est le premier titre du Grand Chelem que je remporte en tant que  père et mari. Je suis juste très fier de cela.

Dans quel sens?
Dans le sens que je suis un père et un mari (sourire). Vous savez tout au long des ces dernières années j’ai essayé d’emprunter le meilleur chemin pour jouer aujourd’hui à 27 ans le meilleur tennis que je peux pratiquer. C’est pourquoi je joue au tennis, pour gagner des titres importants et me préparer et me conditionner afin de réussir. Je sais combien de sacrifices j’ai dû consentir durant toute ma carrière pour y arriver, je n’oublie pas non plus toutes les personnes qui sont près de moi, et qui m’apporte du soutien. Je suis très reconnaissant, envers mes proches mais je ne prend rien pour acquis. Mon mariage et la paternité m’ont donné une nouvelle énergie, quelque chose que je n’ai jamais ressenti avant.

Voyez-vous une différence entre le match de ce soir et celui contre Stan Wawrinka en 1/2 finale ? Vous étiez en difficulté parfois lors les deux matches…
Ils sont tous les deux des joueurs différents. Bien sûr, les deux matchs ont été très difficiles par bien des aspects, mais cela reste des matches différents. Avec Stan tout se passe très vite. Il frappe la balle très fort et les points sont assez courts, il n’y a pas beaucoup de courses. En tout cas  moins que ce soir face à Andy.

« Je pense que chaque victoire en Grand Chelem est spéciale. Je ne peux pas vraiment comparer »

Comment décrieriez-vous vos forces mentales? 
Dans ces matchs avec des circonstances particulières, la force mentale joue probablement le rôle le plus important. Pour avoir une chance de gagner ces matchs, vous devez être en mesure de trouver la force intérieure, mental, physique… surtout quand vous êtes en finale et que vous jouez un joueur de très haut niveau. Il y a beaucoup de choses qui peuvent influencer votre état ​​d’esprit. Ce n’est pas toujours possible d’être 100 % concentré pendant trois heures et demie. Mais il est important de continuer à rester positif, à un moment de moins bien la force mentale vous permet de continuer.

Étant donné le nombre d’épreuves que vous avez eu à surmonter est-ce que ce huitième titre du Grand Chelem est votre plus grande réussite? Diriez-vous que c’est votre plus grande réussite sur un court de tennis?
J’ai eu heureusement beaucoup de grands moments sur le terrain en Grand Chelem. Je pense que chaque victoire en Grand Chelem est spéciale. Je ne peux pas vraiment comparer mais ce tournoi a été de loin le tournoi où j’ai le plus de succès. J’aime jouer ici, j’aime y revenir. L’Australie est une nation sportive, les Australiens aiment l’Open d’Australie. Partout où vous allez les gens font du sport. Ils sont tous en forme. C’est un environnement très stimulant Le tournoi est une référence pour tous les autres tournois du Grand Chelem. C’est juste un moment agréable d’être ici . Toute l’organisation séfforce d’améliorer les installations pour les joueurs, les médias, les spectateurs. Gagner pour la huitième fois en Grand Chelem et rejoindre les légendes de notre sport , c’est un énorme privilège et un honneur. Je ne peux pas décrire ma fierté.

Vous avez gagné cinq fois, ce qui est beaucoup. Souhaitez-vous peut-être échanger l’une de vos victoires voire plus, contre un titre à Roland-Garros?
Ne me demandez pas ça, s’il vous plaît (sourire). Non, je crois vraiment que tout arrive dans la vie pour une raison. J’essaye de ne pas perdre mon énergie à penser et être soumis à la dictature du “si”. Pour quelle raison j’ai joué si bien ici en remportant cinq titres, et pour quelle raison je n’ai pas encore gagné Roland-Garros? Je vais continuer à travailler et continuer à croire que je peux le faire, au moins une fois, et ça jusqu’à la fin de ma carrière .

E-A