Open d’Australie: trop chaud pour jouer

16 janvier 2014 Non Par SoTennis


Depuis le début de la semaine, il règne à Melbourne, une ambiance suffocante. La chaleur qui s’abat actuellement sur l’Open d’Australie, a contraint jeudi les organisateurs à enfin appliquer sa politique de chaleur extrême (la Extreme Heat Policy). Dès lundi, les joueuses et joueurs se plaignaient des conditions de jeu extrêmes, qui ont notamment provoqué une cascade d’abandon. Avec des températures au-delà des 40°, jeudi les matches en cours sur les courts annexes ont été interrompus, tandis que les courts principaux dotés d’un toit rétractable, ont permis aux organisateur de laisser se disputer les matches en cours.

Mardi le “Happy Slam” a battu un triste record, celui du plus grand nombre d’abandons, 9 au total, égalant ainsi en trois jours le record établi à l’US Open en 2011… durant toute la quinzaine New-yorkaise . Pour ceux qui ont réussi à “dompter” cette écrasante chaleur, le constat n’est pas bien plus glorieux: “J’ai eu l’impression de rentrer dans un four”, a déclaré Benoît Paire, dont l’adversaire a été victime d’un malaise, en plein matche. Le Canadien Frank Dancevic, a souffert d’une déshydratation: “Une heure et demie après la fin du match, je ne pouvais toujours pas aller uriner”, raconte-t-il. Caroline Wozniacki a même vu sa bouteille d’eau fondre au soleil. Bref des conditions beaucoup trop extrêmes, pour que les joueuses et joueuses, puissent jouer.

À Melbourne cette chaleur n’est pas nouvelle, et le tournoi a mis en place depuis quelques années une procédure d’urgence, la Extreme Heat Policy, qui précise qu’au-delà d’une certaine température, les pauses sont plus longues pour les joueuses, avec  la distribution de poches de glace et la fermeture du toit rétractable sur les courts qui en sont équipés. Il aura fallu attendre quatre jours pour que cette politique soit appliquée, et que les matches joués sur les courts annexes, soient interrompus. Le docteur du tournoi a même eu l’audace de déclarer en début de semaine:  “Jusqu’ici, aucun joueur n’est jamais mort de déshydratation”, déclare-t-il. “Le tennis est un sport qui présente peu de risques par forte chaleur, comparé au football australien, pratiqué à Melbourne, un sport où on court tout le temps.” Mardi Jo-Wilfried Tsonga était persuadé de pouvoir faire cuire une omelette sur les courts brûlants de Melbourne. Jeudi un photographe a tenté l’expérience, image à l’appui.

E-A