Danielle Collins: «J’ai fait un sacré chemin»

Danielle Collins: «J’ai fait un sacré chemin»

31 mars 2024 Non Par SoTennis

Danielle Collins remporte le Miami Open, son premier WTA 1000. Samedi, l’Américaine a battu Elena Rybakina, n°4 mondiale en en deux sets (7-5, 6-3).

C’est votre premier titre à ce niveau, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est un rêve devenu réalité. Je suis tellement heureuse d’avoir eu le même niveau durant ces deux semaines. J’ai fait un sacré chemin. 30 ans et c’était ma première finale à ce niveau. Je crois que c’est une histoire différente de celles qu’on entend d’habitude. C’était incroyable de ressentir toute cette énergie qui venait des fans. J’avais l’impression de jouer devant des milliers de mes meilleurs amis, c’était surréaliste et ça rendra ce jour inoubliable.

Prenez-vous toujours votre retraite à la fin de la saison ?

Oui. J’ai l’impression qu’on me pose cette question parce que les gens sont heureux de me voir jouer à ce niveau. Vous savez tous que j’ai des problèmes de santé et qu’ils me rendent la vie difficile aussi en dehors des courts. J’espère que tout le monde respectera ma décision (ndlr: Danielle Collins avait déclaré souffrir de polyarthrite rhumatoïde (maladie inflammatoire qui touche les articulations), diagnostiquée en 2019, et d’endométriose).

On vous a vue prostrée quelques instants après la balle de match. Qu’est-ce qui vous traversait l’esprit à ce moment?

Le jeu avait été si long, si dur. C’était physique. À chaque fois je devais sortir de grands services et ça demande beaucoup d’énergie. Mis à part mon premier match, je pense que cette finale était mon plus long match. Elena (Rybakina) m’a poussée dans mes retranchements, elle frappait fort. Cela demandait tellement d’efforts de courir, de mettre la balle dans la raquette, de la contrer et de rester agressive. Et puis, je commençais à être nerveuse. Je voulais que ça s’arrête. Je ne voulais pas décevoir les fans. J’avais tellement de pensées qui me traversaient l’esprit. À la fin, je crois que j’étais juste heureuse d’y être arrivée.

Il y a deux semaines, quand vous êtes arrivée à Miami, est-ce que vous vous considériez comme une outsider solide?

Il y a deux semaines, je revenais de blessure. Je m’étais blessée à Austin et je n’avais pas pu finir le tournoi, ce qui m’avait dévastée. Puis je suis allée à Indian Wells où, pendant plusieurs jours, je ne pouvais littéralement pas marcher. Mon compagnon devait m’aider et il y a eu beaucoup de larmes. Mais grâce aux soins prodigués et à quelques ajustements à l’entraînement, j’ai pu jouer. Après Indian Wells, j’ai pu avoir de bons entraînements. Mais pas au point d’être ultra-confiante. D’autant que j’avais quand même mal durant les entraînements. Du coup, j’étais assez anxieuse avant le tournoi. J’étais heureuse de m’en être sortie lors du premier tour. Ça m’a permis de mettre de côté toutes mes appréhensions. Je suis perfectionniste, mais dans ce tournoi, j’ai appris que c’était OK si on n’était pas toujours à 100 %. Du moment que l’on trouve un moyen de s’en sortir.

Propos recueillis par E-A