Aryna Sabalenka : «Je trouve que je me respecte plus»

Aryna Sabalenka : «Je trouve que je me respecte plus»

28 janvier 2023 Non Par SoTennis

Aryna Sabalenka, 24 ans, remporte l’Open d’Australie et s’adjuge son premier titre du Gand Chelem. Samedi, en finale, la tête de série n°5 a battu en trois sets (4-6, 6-3, 6-4) Elena Rybakina.

Que ressentez-vous après avoir gagné votre premier titre du Grand Chelem ?

Heureuse et super fière ! C’est fou, c’est dur d’expliquer ce que je ressens… C’est le plus beau jour de ma vie.

Avant aujourd’hui, c’était quoi ?

Le jour où j’ai rencontré mon copin. Je pense qu’il regarde cette interview, donc… (elle lui envoie des baisers)

Votre dernier jeu de service a été très compliqué, avec cette double faute. Quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?

Après la double faute je me suis dit ça va être “marrant” maintenant. Bien sûr, j’étais un peu nerveuse lors du dernier jeu. Je me suis dit que personne ne me dirait jamais que ce serait facile et qu’il fallait que je travaille dur jusqu’au tout dernier point. C’était très dur… Mais je suis super contente d’avoir su contenir mes émotions. Je pense avoir disputé le meilleur match de ma carrière. Elena a joué incroyable. On a pratiqué du grand tennis. Je suis vraiment contente que cela n’ait pas été facile. J’ai beaucoup aimé ce combat.

Le fait que ce titre a été si dur à remporter rend-il la victoire encore plus belle ?

Oui, ça la rend plus agréable. Les échecs que j’ai subis dans le passé ont été durs à digérer mais ils m’ont aidé à mieux me connaître. C’était comme une préparation à aujourd’hui. Je suis presque contente de les avoir perdus. Aujourd’hui, je suis une Aryna différente.

Qu’avez-vous par exemple appris de votre défaite en demi-finale contre Iga Swiatek lors du dernier US Open ?

Que je devais me montrer plus calme et ne pas précipiter les choses. Qu’il fallait que je croie en moi. C’est ce qui s’est passé ici pendant deux semaines. Je suis restée très calme. Mon tennis allait me donner des opportunités pour gagner. De manière générale, je trouve que je me respecte plus. J’ai compris que j’étais une bonne joueuse et que j’étais capable de surmonter mes émotions.

Vous doutiez de vous-même ?

Oui, c’est ça. J’ai compris que je ne devais pas seulement respecter les autres. Mais me respecter aussi en tant que joueuse.

Est-ce étrange pour vous de gagner sans avoir un seul drapeau biélorusse dans le stade, ou même la mention « BLR » ?

Je crois que tout le monde sait que je suis Biélorusse. Pas la peine d’en rajouter…

Comment allez-vous célébrer cette première victoire en Grand Chelem ?

Il y aura une bonne pizza, c’est sûr, et des friandises. Et peut-être une petite coupe de champagne. Santé ! (rires) .

Propos recueillis par E-A à Melbourne