Gaël Monfils : «Je n’ai pas réussi à bien gérer le momentum»

Gaël Monfils : «Je n’ai pas réussi à bien gérer le momentum»

25 janvier 2022 Non Par SoTennis

Gaël Monfils s’est incliné en cinq sets face à Matteo Berrettini à l’Open d’Australie. Mardi, en quarts de finale, l’Italien, tête de série n°7, a finalement tenu son rang (6-4, 6-4, 3-6, 3-6, 6-2) face à l’actuel n°20 mondial, un brin fataliste en conférence de presse.

Comment avez-vous traversé ce match ?

J’aurais du mal à résumer. J’ai eu la chance de jouer des matches où j’allais loin dans les tableaux en Grand Chelem, mais je ne les ai jamais très bien gérés, pour différentes raisons. Je n’ai jamais fait le bon choix. Ça n’a jamais été simple, en tout cas… Je tombe. À moi d’essayer de me relever. Mais forcément, tu joues contre les meilleurs. C’est là où tu dois réfléchir plus vite, prendre la bonne décision. Encore une fois, je n’ai pas réussi à bien gérer le momentum.

Pourquoi dans ce match face à Matteo (Berrettini) ?

Je n’arrive même pas vraiment à pointer quelque chose de précis. Mais il ne faut pas oublier une chose : le mec en face, il joue bien ! Mais à l’arrivée, encore une fois, je suis moins fort. Tennistiquement, physiquement, mentalement. Et ça fait dix-huit ans depuis que je suis sur le circuit. Je ne dirais même pas que j’apprends, mais j’encaisse. Mais je sens qu’une fois, je vais y arriver. C’est ma volonté, peut-être que je n’y arriverai jamais. Quand je dis : ”Je veux que ça ”clique” une fois”, on parle de gagner un quart de finale, après il faut gagner une demie, j’en ai fait deux dans ma vie (Roland-Garros 2008 et US Open 2016), et après gagner une finale… On commence tout juste à gravir la montagne, mais c’est mon kif, mon challenge. Who knows ? Ça passera peut-être. C’est un peu le message que mes parents me font passer. ”On en veut un, de Grand Chelem…” Que j’ai 35 ans, 36, 37, 38… Que ça passe une fois, et c’est tout.

Avez-vous eu l’impression qu’il y avait eu un déclic avec la façon dont vous avez commencé l’année ?

Pas un déclic. Tu sais, je joue juste mon jeu. Les gens se souviennent que j’ai mal joué pendant une petite période de ma carrière. Vous savez, c’est très drôle que beaucoup de gens pensent à une très courte période de ma carrière par rapport à tout ce que j’ai accompli, donc je joue juste bien. Comme je viens de le dire, dans ces moments-là, j’ai lutté toute ma carrière, j’ai pris de très mauvaises décisions, de mauvaises décisions, et il est trop tard pour changer, mais peut-être que pour un déclic, j’en ai juste besoin une fois.

Le succès que vous avez eu à Adélaïde (titré) et ici vous rend-il plus optimiste quant à ce qui peut arriver cette année ?

Pas vraiment. Comme je te l’ai dit, tu sais, je travaille dur. Je sens que je joue bien. J’ai eu de la chance de gagner un (ATP) 250, mais comme je l’ai dit, c’est sûr, je veux aller plus loin, peut-être aller en demi-finale dans un chelem, peut-être plus, jouer mieux dans les (ATP) 500, jouer mieux en Masters 1000. Donc, vous savez, ce n’est qu’un début d’année. C’est une longue saison. Je rentrerai chez moi avec une énergie positive.

Propos recueillis par E-A