IBM, 30 ans d’innovations à Roland-Garros

18 mai 2015 Non Par SoTennis
IBM partenaire technologique à Roland-Garros

©SoTennis

Partenaire technologique de Roland-Garros, IBM met la technologie et son savoir-faire au service de ce fameux Grand Chelem, depuis 30 ans. Claire Herrenschmidt, responsable des partenariats sportifs chez IBM, évoque pour So Tennis cette collaboration de longue date, ainsi que les innovations technologiques de l’édition 2015.

IBM s’apprête à fêter ses 30 ans de partenariat technologique avec Roland-Garros, comptez-vous célébrer cette collaboration de longue date lors de la prochaine édition du tournoi ?
Claire Herrenschmidt : Roland-Garros est un lieu qui se prête particulièrement bien à ce genre d’évènement. L’an dernier nous avons fêté les 100 ans de la présence d’IBM en France. Comme nous l’avons fait pour les 25 ans de partenariat en 2010, nous allons célébrer comme il se doit ces 30 ans. Par exemple, le logo du partenariat utilisé à cette occasion mentionne cet anniversaire avec l’accroche « 30 ans d’innovations ». Il sera également présent dans les pages du magazine officiel du tournoi. Au niveau du village où nous recevons nos clients, une décoration spécifique évoquera de très près cet anniversaire du partenariat technologique entre Roland-Garros et IBM, en plus de quelques surprises en cours de finalisation.

A cette occasion quel sera le dispositif digital mis en place, en particulier sur les réseaux sociaux ?
De nouveau, IBM sera très présent sur les réseaux sociaux et dans les aéroports. Nous avons reçu récemment trois trophées (Top Com d’or, Brand Content d’or et Sporsora d’argent), récompensant notre précédente campagne, que nous allons améliorer cette année. Notamment le principe d’avoir des scores et des statistiques des matchs en cours du tournoi de Roland-Garros, en temps réel, s’affichant dans une boucle publicitaire. Tout l’aspect graphique va bénéficier d’une actualisation. Ce dispositif DOOH (digital out of home) sera présent sur les panneaux JCDecaux dans les aéroports parisiens et de province ainsi qu’à La Défense et relayé sur les réseaux sociaux.

A partir de quel moment de l’année votre équipe commence-t-elle à collaborer à ce projet ?
L’effectif de cette équipe est variable selon le moment de l’année. Traditionnellement, les premières conversations à propos de la prochaine édition de Roland-Garros se tiennent à l’occasion du Masters 1000 de Paris-Bercy. Dès le mois de janvier, une équipe cœur de projet est constituée, avec des personnes qui représentent la communication interne, externe, les réseaux sociaux, le support technique… d’IBM France, pour mener à bien les différentes actions. Cette équipe s’étoffe au fur et à mesure que le tournoi approche.

Les solutions d’analyses prédictives d’IBM permettent depuis 2012 de déterminer en début de match certains critères (les clés du match) que les joueurs doivent atteindre pour gagner. Vont-elles bénéficier de nouvelles innovations lors de la prochaine édition de Roland-Garros ?
Claire Herrenschmidt : Les clés du match s’enrichissent au fil des années et leur pertinence s’affine. Elles vont être complétées cette année par de nouvelles statistiques, une en particulier sur la distance parcourue par les joueurs durant leurs matchs, qui est de plus en plus utilisée, et qui intéresse un grand nombre de fans.

«  La sécurité des données, comme celle du site Internet, est un sujet clé d’IBM »

Des données qui peuvent être traitées grâce à la présence des marqueurs présents près des courts durant les matchs. Quelles sont leurs missions ?
Durant le tournoi, les marqueurs sont deux par court. Leurs missions sont de relever le plus fidèlement possible les scores via une console de saisie, et de qualifier les points afin de déterminer les fautes directes, les aces… car ces données ne peuvent pas être relevées de façon automatique, et les marqueurs sont importants dans ce sens. En général, ils sont remplacés au même moment que les juges de ligne. De plus, ils connaissent très bien le tennis, ce sont des passionnés qui ont plaisir à revenir chaque année. Pour la plupart, ils exercent ce rôle depuis longtemps.

Le Social Leaderboard permet notamment aux internautes d’avoir accès durant le tournoi à des informations quantitatives et qualitatives émanant des réseaux sociaux, concernant les joueuses et les joueurs. Sera-t-il possible cette année de consulter de nouvelles données ?
Claire Herrenschmidt : Il sera toujours possible cette année de consulter combien de tweets concernent les joueurs, et les avis positifs qui en découlent. Ces informations vont bénéficier en 2015 d’un peu plus de visibilité, car elles seront intégrées au contenu présent sur le site Internet officiel du tournoi, dans les pages joueurs.

Ces données servent également afin d’anticiper les pics de connexion sur le site Internet de Roland-Garros, pour les joueurs les plus populaires sur les réseaux sociaux…
Claire Herrenschmidt : L’autre utilisation plus invisible de ces données est en effet d’anticiper les pics de connexion, sur le site Internet officiel, et sur ses applications mobiles, par rapport à la programmation des matchs à venir. Car plus un joueur est populaire sur les réseaux sociaux, plus il est probable, pendant son match, qu’un nombre important d’internautes accèdent au même moment à ces supports. Il est primordial de maintenir un temps de réponse correct pour l’accès au site et aux applications mobile et tablette.

«  Pour la première fois cette année, IBM a développé les applications mobiles (iPhone, iPad et Android) du tournoi »

Le site Internet www.rolandgarros.com est développé par les équipes d’IBM d’Atlanta. Comment se déroule les échanges avec la Fédération Française de Tennis, afin d’y apporter des nouveautés ?
Les échanges se font le plus en amont possible. Ce site Internet a bénéficié d’une refonte, en incluant le responsive design* à ses fonctionnalités. Une demande provenant de la Fédération Française de Tennis, qui a également proposé sa charte graphique. L’équipe d’Atlanta, de son côté, a émis des recommandations et fait bénéficier le site officiel de Roland-Garros de toute son expérience en la matière. Le contenu émanant des réseaux sociaux, comme le nombre de tweets et les avis positifs concernant un joueur, sera davantage présent, et la présentation en sera optimisée, sans oublier les scores, les stats, les news, les photos et les vidéos. De plus, pour la première fois cette année, IBM a développé les applications mobiles (iPhone, iPad et Android) du tournoi. IBM développe depuis un certain temps ces applications pour les autres tournois du Grand Chelem que sont L’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open.

*Adaptation de la taille de la fenêtre à la taille de l’écran.

Au fil des années l’audience de ce site Internet est de plus en plus importante, notamment grâce à des accès mobiles. A ce propos, quelle est votre stratégie ?
C’est un phénomène qui a pris un peu plus d’ampleur depuis 2013. L’an dernier par exemple, lors du tournoi de Wimbledon, 55% des accès aux informations se sont effectués via des applications mobiles (smartphone, tablette) et « seulement » 45% depuis le site officiel. C’est pour cela qu’il est essentiel pour le tournoi de Roland-Garros de pouvoir bénéficier d’applications suffisamment « robustes » et fiables, pour supporter le nombre de personnes qui s’y connectent depuis leurs smartphones, afin de consulter tous les scores… ainsi que le SlamTracker™, qui sera disponible cette année dans l’application iPad.

Mais au final comment ces données sont-elles gérées sur le plan des infrastructures pour qu’elles puissent être traitées en temps réel ?
Claire Herrenschmidt : A l’intérieur du stade l’infrastructure est réduite, des serveurs y sont présents afin de collecter les statistiques des matchs, et de les transmettre via des connexions haut débit au Cloud hybride composé de datacenters répartis dans le monde. La sécurité de toutes ces données, comme celle du site Internet, est un sujet clé d’IBM. Pour cela, nous nous appuyons sur la solution Qradar, avec l’analyse prédictive qui permet de corréler les attaques entre elles, afin d’anticiper si des dangers massifs sont présents, pour se prémunir de façon plus efficace.

Propos recueillis par E-A