Iga Swiatek: «Cela m’a aidée sur le plan mental»

Iga Swiatek: «Cela m’a aidée sur le plan mental»

2 juin 2022 Non Par SoTennis

Iga Swiatek a balayé Daria Kasatkina en deux sets (6-2, 6-1) jeudi. La n°1 mondiale est en finale de Roland-Garros pour la deuxième fois après sa victoire en 2020.

Lors de votre interview sur le court, vous avez dit que c’était une victoire très émotionnelle pour vous. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le fait de pouvoir jouer la finale est une excellente chose, surtout quand je ne savais pas comment j’allais jouer ici après tant de tournois. Pour moi, cela semblait évident que cette série allait peut-être prendre sa fin (ndlr: elle reste sur 34 victoires de suite). J’avançais donc pas à pas. Je n’avais pas d’objectif particulier pour ce tournoi. Je voulais juste voir comment mon jeu allait se développer, match après match. Cela m’a donné beaucoup d’espoir. Je suis fière de moi-même.

Quand on regarde quelques jours en arrière, vous avez eu un match difficile contre Zheng. Vous avez eu, aussi, beaucoup de matchs faciles, quand on regarde les scores de ces dernières semaines et mois. A-t-il été important pour vous d’être challengée comme cela lors d’un Grand Chelem, notamment avant la fin de la première semaine ?

Oui, c’est certain. C’était un match difficile. Cela me montre que je peux gérer la situation de stress sur le court. C’était comme une douche froide. Quand je jouais les quarts de finale, je me suis dit : « même si les choses tournent mal, je sais comment revenir ». Donc, cela m’a aidée sur le plan mental. Cela m’a donné plus de forces quand je m’en suis remise et j’ai essayé de puiser ce qui était positif.

Dès le début du tournoi, vous avez toujours été la favorite de loin. Tout le monde parlait de la pression du fait de ces attentes. Combien de temps il faut passer avec Daria (Abramowicz sa préparatrice mentale) à parler de cela ? Comment gérez-vous cette pression ?

Je n’essaie pas d’internaliser les choses, j’essaie de parler avec toute l’équipe à ce sujet. Cela m’aide. Daria m’aide parce qu’elle est là, elle me connaît bien. Elle sait également comment me guider vers la bonne solution pour me détendre. Mais je ne le mesure pas. C’est cool, car je suis entourée de personnes de confiance et je peux parler de certaines choses lors du déjeuner. Les conversations avec mon coach et avec chez Daria que j’ai en pré-match sont utiles. On a cette espèce de routine qui marche très bien. On essaie de maintenir ces habitudes.

Vous avez parlé du fait de baisser vos attentes en abordant ce tournoi. À quel point cela est-il difficile ou facile étant donné tout ce qui s’est passé ?

Eh bien, c’est très difficile et cela n’a pas fonctionné au début. Quand j’ai dépassé des situations difficiles, comme je l’ai dit, c’est devenu plus facile, parce que j’ai eu l’impression que j’avais déjà fait le minimum de ce que je pouvais faire ici. Je ne pouvais pas faire complètement abstraction de ces attentes, mais j’ai essayé d’accepter que cela allait me mettre un peu la pression. Donc, je m’appuie sur le côté physique et technique du tennis où j’ai des compétences, même quand je suis stressée, qui m’aide à gagner les matchs, notamment lors du match du quatrième tour. Après, j’ai pu vraiment me libérer, puisque j’avais réussi au minimum ce que j’avais réalisé l’année dernière.

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros