Nick Kyrgios : «J’ai l’impression que je ne veux pas non plus m’arrêter à ce stade»

Nick Kyrgios : «J’ai l’impression que je ne veux pas non plus m’arrêter à ce stade»

6 juillet 2022 Non Par SoTennis

Nick Kyrgios s’est qualifié pour la première fois de sa carrière pour une demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem. Mercredi, sur le court 1 de Wimbledon, l’Australien, au parcours chaotique, a battu en trois sets (6-4, 6-3, 7-6 [5]) Cristian Garin.

Après avoir gagné, vous vous êtes assis sur votre chaise et vous y êtes resté quelques minutes. Qu’est-ce qui vous passait par la tête à ce moment-là ?

C’était de me dire comment les choses peuvent changer. Il y a eu un moment où j’en avais presque fini avec le sport. J’ai parlé cette année sur le type d’état mental dans lequel j’étais en 2019 lorsque j’étais à l’Open d’Australie avec des pensées autodestructrices et suicidaires… Être demi-finaliste à Wimbledon, c’est un accomplissement spécial pour tout le monde, mais je pense surtout pour moi. Si vous aviez demandé à quelqu’un si j’étais capable d’aller en demi-finale de Wimbledon, je pense que tout le monde aurait probablement dit « Non, il n’a pas la capacité mentale, il n’a pas la capacité physique, il n’a pas la discipline, etc. » J’ai presque commencé à douter de moi avec tout ce « trafic » entrant et sortant de mon esprit. Je me suis assis là aujourd’hui et j’ai tout absorbé. Mais en même temps, j’ai l’impression que je ne veux pas non plus m’arrêter à ce stade.

Au-delà de cette quinzaine de jours à Wimbledon, comment décririez-vous votre parcours vers votre première grande demi-finale ?

Semé d’embûches. Mais, je suis tellement fier. Au début de l’année, je n’avais pas vraiment de calendrier approprié. J’avais perdu l’amour du jeu, perdu le feu, perdu l’étincelle. Puis certaines choses ont changé dans ma vie. Je viens juste de redécouvrir que j’ai beaucoup de gens qui veulent que je joue, et pour qui je joue. Il m’en reste beaucoup dans le réservoir. J’ai l’impression de jouer probablement mon meilleur tennis, je me sens bien mentalement. La route a été longue.

Qu’est-ce qui a changé ?

J’ai juste l’impression d’être plus mature. Je pense qu’au début de ma carrière, si je faisais un troisième tour, un quatrième tour ou un quart de finale, j’allais beaucoup sur mon téléphone, j’aimais sortir dîner ou simplement faire des choses pour me faire plaisir. Là, on rentre juste à la maison, à Wimbledon avec mon équipe, je me fais soigner, on mange, et on se repose bien. Genre, Nick, reste à la maison. Cela n’a pas toujours été la chose la plus facile pour moi au cours de ma carrière (sourire). Je pense que tout le monde a le même objectif dans mon équipe. C’est pourquoi ça marche. Nous savons tous ce que nous sommes venus faire ici. Je leur ai fait savoir que je voulais aller assez loin ici et peut-être même soulever le trophée.

Désormais, c’est Rafael Nadal…

Ce sera assez spécial de jouer contre Rafa ici. Nous avons eu de grosses batailles sur ce Centre Court. Il en a gagné un contre moi, et j’en ai gagné un contre lui. Évidemment, on le sait, nous sommes deux personnalités complètement différentes. J’ai l’impression que nous nous respectons l’un l’autre, cependant. J’ai l’impression que ce serait une sorte de rencontre alléchante pour tout le monde…. Ce sera probablement le match le plus regardé de tous les temps. Je dirais que oui.

Avez-vous une réponse à la convocation du tribunal de Canberra survenue mardi (ndlr: pour une agression à l’encontre d’une ancienne petite amie) ?

J’aurais beaucoup à dire. Mais j’ai été informé par mes avocats que je ne pouvais rien dire pour le moment.

Propos recueillis par E-A