Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert qualifiés pour les huitièmes de finale

Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert qualifiés pour les huitièmes de finale

3 juin 2018 Non Par SoTennis

Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert se sont qualifiés pour les huitièmes de finale à Roland-Garros. Dimanche, après des conditions métrologiques délicates et une programmation hasardeuse, les Frenchies ont battu la paire Haase / Middelkoop en deux sets (7-5, 7-6).

Comment avez-vous géré cette attente (match débuté vendredi, puis stopper en raison de la pluie) pour finir ce match comptant pour le deuxième tour ?

Nicolas Mahut : « Pour moi, cela n’a pas été très compliqué. Là où cela a été compliqué et difficile, c’est pour Pierre-Hugues. Depuis mardi, il joue tous les jours. Que ce soit en simple et ou en double. Physiquement, c’est difficile. Mentalement, il faut aussi repartir, repartir. Aujourd’hui (dimanche) il a vraiment répondu présent, on a répondu présent. Au vu de la programmation d’hier, je savais qu’on allé jouer aujourd’hui. J’ai fait alors une journée d’entraînement, pour me préparer au mieux possible… »

Pierre-Hugues Herbert : « Ce n’était pas si simple que cela pour toi aussi, mine de rien. Avec une programmation pas forcément claire… Dans tous les cas, nous l’avons pas trop mal géré. Je pense que dans les conditions (métrologiques de vendredi) de ne pas être menés un set zéro, au moment de la reprise, c’etait bien. Nous avons été menés 5-3, au premier set, puis on a réussi à faire se débreak qui était important, vendredi soir. Aujourd’hui, nous avons très bien joué les cinq, dix premières minutes. Cela nous a fait du bien aussi. Contre une équipe qui jouait bien. »

Lors de la deuxième manche, vous avez sauvé deux balles de set à 5-4. De l’extérieur, vous paressiez très calme…

Nicolas Mahut : « Il fallait prendre ces balles de break les unes après les autres. À ce moment-là, Pierre-Hugues a passé des bonnes premières. Ce qui nous a fait beaucoup de bien. Je me suis dit : « Si ça se passe mal, on reste à un set partout, il en reste un à gagner. » Je sentais au niveau de l’énergie que nous n’étions pas si mal. Nous n’avons pas paniqué, on a serré le jeu. Ensuite, nous avons fait un super tie-break. Nous étions vraiment bien ensemble. C’est aussi ce qui peut faire la petite différence, lorsque c’est très chaud. »

Aujourd’hui, l’ambiance autour de ce court n°1, ressemblait parfois à celle de la Coupe Davis. Certains spectateurs ont scandé des « Allez les Bleus ». Comment avez-vous vécu cette ambiance ?

Pierre-Hugues Herbert : « C’est génial. Depuis trois jours, je joue dans des ambiances de dingue. Déjà, face à Jérémy (Chardy), au deuxième tour, c’était déjà dingue. Même lorsqu’on a disputé la première partie du match, c’était très sympa. Contre Isner, il y avait aussi une ambiance de dingue sur le court n° 18. Aujourd’hui, effectivement, il y avait une ambiance Coupe Davis, c’était forcément génial. On aime bien ce genre d’ambiance. On aime être poussé. Cela nous donne encore plus d’énergie. Moi qui reviens sur le court tous les jours, même s’il n’y a pas forcément beaucoup d’énergie, lorsqu’il y a un tel public qui vous pousse, qui vous aide, cela vous donne envie d’y retourner. »

Nicolas Mahut : « Ce court n°1 était plein, en plus c’est ce qui court qui va disparaître. On sait que ce sont les derniers instants, les derniers matches que nous allons jouer dessus. Il faisait beau, le public était content, les spectateurs nous ont beaucoup soutenu. C’était vraiment un super moment.»

Ce court n°1, est effectivement voué à disparaître (après l’édition 2019) dans le cadre du « Nouveau Roland-Garros ». Qu’en pensez-vous de cette future destruction ?

Nicolas Mahut : « Ce court n°1 (inauguré en 1980) est un court historique, avec du cachet, avec le palmarès du tournoi en haut (tout autour du court). Il donne du cachet à ce tournoi. Après, il faut évoluer, avec le nouveau central et son toit rétractable (en service en 2021) ce n’était pas viable de le garder. Je crois que le court Simonne-Mathieu (dans le Jardindes Serres d’Auteuil, en fonctionnement lors de l’édition 2019) est magnifique. Il faut essayer d’évoluer. J’étais déjà très triste de ne plus avoir le court n°2 (démoli à l’automne dernier dans le cadre du « Nouveau Roland-Garros ». Je le trouvais incroyable ce court. Il y avait toujours des ambiances extraordinaires. Mais il a bien été remplacé par le court n°18. Bien que je n’aie pas encore joué dessus. Il ne faut pas être trop nostalgique. Ce court n°1, il sera parfaitement remplacé »

En huitièmes de finale, vous affronterez demain (sur le court n°1) la paire américaine Jack Sock / Steve Johnson. Comment allez-vous aborder ce prochain match ?

Pierre-Hugues Herbert : « On s’attend à un beau combat. Ils ont battu la paire Cuevas / Granollers (tête de série n°11), ils ont dû sortir un gros match pour passer ce tour-là. On va s’attendre à un match serré. Il va falloir, une fois de plus, rester bien ensemble. C’est un match encore une fois qui peut se jouer sur un ou deux points, comme aujourd’hui (dimanche) au deuxième set. C’est du double. Il va falloir répondre présent demain. »

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros