Caroline Garcia : «Avoir cet état d’esprit m’apporte beaucoup»

Caroline Garcia : «Avoir cet état d’esprit m’apporte beaucoup»

3 septembre 2022 Non Par SoTennis

Caroline Garcia s’est qualifiée pour la première fois de sa carrière pour les huitièmes de finale à l’US Open. Vendredi, la tête de série n°17 a dominé Bianca Andreescu en deux sets (6-3, 6-2).

Quel est votre sentiment après cette victoire autoritaire ?

Je suis très contente de la façon dont j’ai joué aujourd’hui (vendredi) et d’être en deuxième semaine. C’était un match très intense. Beaucoup de rallyes très engagés. Chaque point, chaque jeu était très intense. L’un des gros enjeux du match était ma capacité à lui mettre la pression sur chacun de ses engagements. J’ai vraiment essayé de saisir chaque opportunité qui se présentait. Être à l’intérieur du court avant elle, jouer plus vite qu’elle. C’est le jeu que j’essaie d’améliorer ces dernières semaines. C’est un défi à chaque fois que je mets un pied sur le court, mais j’aime vraiment ça, je m’éclate. C’est une joueuse qui se bat jusqu’au bout, qui essaie de trouver des solutions. Elle a essayé de prendre la balle plus tôt, de jouer sur sa ligne. Chaque point était important, je suis contente de m’en être sortie en deux sets.

Comme si rien ne vous perturbait, vous paraissez calme et concentrée sur le court. Avez-vous toujours eu cette capacité ?

Non, pas vraiment (sourire). C’est quelque chose sur lequel on travaille vraiment, essayer de se concentrer sur chaque point. Si je fais une faute ou que l’autre joue très bien le coup, oublier et se concentrer sur le point suivant. Je peux toujours revenir. C’est ça le tennis, il n’y a pas de limite de temps, tu peux toujours revenir, peu importe le score. Être prête à 100 % sur chaque point. Avoir cet état d’esprit m’apporte beaucoup. En début d’année, je n’y parvenais pas forcément. On a travaillé là-dessus avec l’équipe, rester calme et se reconcentrer.

Comment faites-vous ?

Je dois fermer ma bouche, c’est tout. Quand je commence à parler sur le court, c’est mauvais signe (sourire). Parfois je me frustre, je commence à parler et à m’énerver. Ce n’est pas la solution. Ces dernières semaines, j’ai été capable de passer à autre chose et de me reconcentrer sur le point suivant. Ça m’a prouvé que ça fonctionnait. J’y pense quand je commence à m’agacer.

Vous voilà en huitièmes de finale de l’US Open pour la première fois de votre carrière. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est bien. Il y a toujours de nouveaux challenges à relever. C’est la première fois que je suis en deuxième semaine ici, ça donne de la confiance. Trois victoires enchaînées, c’est super. Ce sont des matches qui font plaisir, qui donnent de la confiance. Ça permet de voir ce qui fonctionne. Pour moi, c’est clair. On a envie de continuer dans cette direction.

Votre prochaine adversaire est l’Américaine Alison Riske que vous n’avez jamais battue en trois confrontations. Quelles seront les clés pour inverser la tendance ?

La dernière fois qu’on s’est affrontées, c’était sur gazon (à Nottingham, en juin), sans aucun doute l’une de ses surfaces préférées. Ici, c’est l’US Open, chez elle. Ce sera un défi. Je suis impatiente. Il y aura sans doute une bonne ambiance, une bonne énergie. Elle joue très à plat, elle absorbe bien la vitesse de l’autre qu’elle utilise pour changer de direction. C’est une sacrée combattante qui ramène toujours une balle de plus. Ce sera vraiment une opposition de style. Ce n’est pas un style de jeu qui m’a réussi dans le passé. Elle contre bien, elle utilise bien la balle adverse… Il faudra mettre mon jeu en place et y aller.

Le titre à l’US Open, vous commencez à l’envisager dans un coin de votre tête ?

La route est encore longue. Ce sont trois matches, trois victoires. Bien sûr, c’est super d’être en deuxième semaine de l’US Open pour la première fois. Je serai prête pour le prochain match et on verra. Je suis encore tellement loin ! Je ne suis qu’en huitièmes de finale, si j’y pense déjà… C’est un peu précipité. Ce huitième de finale d’abord, puis on verra.

Propos recueillis par E-A à l’US Open