Gabriela Sabatini : «C’est un très bon souvenir»
31 mai 2022Heureuse mais nerveuse d’être de retour à Roland-Garros, pour disputer pour la première fois le Trophée des Légendes, Gabriela Sabatini n’a rien oublié de son passage sur l’ocre parisien. Lundi, lors d’un point presse, l’Argentine a bien voulu remonter le temps, tout en restant dans le présent.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’être de retour, ici à Roland-Garros, à l’occasion des Trophée des Légendes ?
C’est très spécial. J’étais nerveuse de revenir ici à Paris, pour jouer ce tournoi des Légendes. Je n’étais pas venue ici depuis un moment. Le stade a tellement changé. J’aime beaucoup tout ce charme qui a été conservé, même si ce que j’ai pu connaître de mes années de joueuse n’existe plus. Mais c’est magnifique, tout se mêle parfaitement bien dans cette belle ville de Paris.
Quels sont vos souvenirs les plus vifs de ce tournoi de Roland-Garros?
Lorsque je suis venue ici pour la première fois, ce fut pour l’épreuve juniors et j’avais remporté l’épreuve. C’est un très bon souvenir. Ensuite, lorsque j’avais disputé pour la première fois Roland-Garros chez les pros, j’avais atteint les demi-finales, où j’avais perdu contre Chris Evert. C’était un autre grand moment spécial.
Lors de ce trophée des Légendes vous allez disputé le double associée à votre compatriote Gisela Dulco. Il y a quelques semaines vous postiez régulièrement sur les réseaux sociaux des photos de vos entraînement.s Quel a été votre programme pour tenter d’être compétitive ?
Après ma carrière de joueuse, j’ai toujours fait énormément de sport. De la course, du vélo, du renforcement musculaire…et pas forcément du tennis. Donc je pense toujours avoir conservé une certaine forme. Mais évidemment, rejouer une compétition de tennis, où on a envie de bien faire, nécessite un entraînement plus régulier sur le court. J’ai commencé par une heure par jour, tous les jours, puis peu à peu, j’ai légèrement augmenté le temps. Là, je me sens bien. Nous nous sommes bien entraînées avec Gisela.
Avez-vous toujours l’esprit de compétition ?
Je suis avant tout là pour me faire et faire plaisir au public. Cet esprit de compétition, tout cela, c’est loin, même si au fond, on a toujours envie de produire du bon tennis, même si les années ont filé…
Au fil du temps le tennis féminin a évolué, en particulier ces dernières années. Qu’en pensez-vous de l’actuel niveau du tennis féminin ?
Le niveau est très très haut. C’est sûr qu’il y a régulièrement du changement chez les gagnantes ou dans le classement. Ce n’est absolument pas comme à une certaine époque où il y avait quelques joueuses qui dominaient le circuit. Aujourd’hui, les filles sont toutes puissantes, avec un service qui fait des dégâts. Ce que réalise Iga Swiatek, l’actuelle n°1 mondiale, est incroyable. Sa régularité est impressionnante. La façon dont elle a sans « complexe » endossé ce statut en restant concentrée est incroyable.
Avez-vous une joueuse que vous aimez particulièrement voir jouer ?
J’aime bien Ons Jabeur. Ce qu’elle réalise est grand. Son style de jeu est aussi agréable à observer. Elle sait tout faire avec un bon sens tactique. Le tennis féminin a de très grandes joueuses et c’est très bien pour le futur. Car c’est souvent comme cela que des vocations peuvent naître, car le tennis reste un sport international.
Propos recueillis par E-A à Roland-Garros