Rafael Nadal: «Être à Roland-Garros et faire de mon mieux»

Rafael Nadal: «Être à Roland-Garros et faire de mon mieux»

11 mai 2024 Non Par SoTennis

Samedi, Rafael Nadal s’est incliné au deuxième tour du Masters 1000 de Rome face à Hubert Hurkacz (6-1, 6-3). En conférence de presse, le Majorquin n’a pas caché avoir vécu une journée difficile.

 Vous semblez sortir très déçu de votre match?

Cela a été difficile, évidemment. J’ai bien commencé le match. Sur les deux premiers jeux, presque une demi-heure, j’ai eu des opportunités et j’ai plutôt bien joué. Ensuite, j’ai un peu perdu la façon de le repousser, la façon de causer des dommages dans son jeu. Le score du premier set est un peu trompeur, je pense quand même. Ensuite, il a été bien meilleur que moi dans le second. Je n’ai pas réussi à le repousser. C’est ainsi. Il a bien servi. C’était difficile pour moi de retourner et de le pousser à la faute. Il faut accepter cela. C’est une journée difficile pour moi à tous les égards car je me sentais plus prêt que ce que j’ai montré. C’est un mauvais feeling de ne pas pouvoir montrer sur le terrain ce que je ressens en termes de jeu. Cela me fait douter, d’une certaine manière. Comme je l’ai dit en début de tournoi, je suis plus imprévisible aujourd’hui. Il faut accepter ça. Trop de doutes. Trop de questions dans tous les sens, sur différents points du jeu. C’est ça.

On voit combien c’est difficile pour vous de retrouver un jeu performant après autant de temps loin des courts La question aujourd’hui est : serez-vous à Roland-Garros?

Vous pouvez voir aujourd’hui sur le terrain à quel point c’est difficile effectivement (sourire). Maintenant il y a deux voies possibles : l’une d’elles serait probablement de dire ”ok, je ne suis pas prêt, je ne joue pas assez bien”, c’est alors le moment de prendre la décision de ne pas jouer à Roland-Garros. Une autre est d’accepter comment je suis aujourd’hui et de travailler de la bonne manière pour essayer d’être mieux dans deux semaines. La décision, comme vous pouvez l’imaginer, n’est pas claire dans mon esprit aujourd’hui. Mais si je dois dire quel est mon sentiment, si mon esprit penche plus d’un côté que de l’autre, je dirais : être à Roland-Garros et faire de mon mieux. Physiquement, j’ai quelques soucis, mais probablement pas encore assez pour dire que je ne participerai pas à l’événement le plus important de ma carrière. Voyons ce qui se passe, comment je me sens mentalement demain, après-demain et dans une semaine. Si je me sens prêt, je vais essayer d’être là et de me battre pour les choses contre lesquelles je me bats depuis 15 ans, même si cela semble aujourd’hui impossible.

À Madrid, vous avez évoqué le fait de jouer en double avec Carlos Alcaraz aux Jeux Olympiques. Avez-vous en tête un tournoi auquel vous pourriez participer ensemble avant les JO?

Cela semble difficile. Je ne sais pas encore. Il ne reste plus beaucoup de tournois que nous pourrions jouer ensemble avant les Jeux olympiques. À Roland-Garros, ce ne sera pas le cas. Cela semble difficile, on verra.

Il était prévu une cérémonie en votre honneur sur le court après votre défaite, pour saluer votre carrière. Il semble que vous l’ayez déclinée?

Je n’ai jamais dit que ce serait mon dernier tournoi ici. Je l’ai dit à Madrid parce que c’était le cas. Ici, je ne suis pas sûr à 100 %. C’est probablement 98 %… C’est un sentiment différent ici par rapport à Madrid, une histoire différente. Je ne m’attendais à aucune cérémonie, honnêtement.

Propos recueillis par E-A