Nicolas Mahut : «Je n’ai pas encore trouvé»

Nicolas Mahut : «Je n’ai pas encore trouvé»

9 avril 2019 Non Par SoTennis

De passage à Bordeaux, ce mardi matin, à l’occasion de la présentation de la 12e édition du tournoi Challenger de Bordeaux, où il disputera le simple et le double et où il est le parrain, Nicolas Mahut a bien voulu évoquer pour nous, sa forme et ses préoccupations du moment.

En plus de disputer, à nouveau le Challenger de Bordeaux (du 29 avril au 5 mai) vous en êtes aussi le parrain. Pourquoi avoir accepté ce rôle ?

Lorsque Jean-Baptiste (Perlant) (ndlr : directeur du tournoi et directeur de la Villa Primrose) m’a appelé, je n’ai pas hésité longtemps. Ma volonté était déjà de jouer ce tournoi plutôt que d’aller disputer un tournoi comme Estoril ou Munich (se déroulant au même moment sur le circuit principal). Quand il a évoqué cette possibilité, d’être parrain du tournoi et d’avoir des activités autres que celles de joueur, cela m’a intéressé aussi de voir l’envers du décor, de pouvoir être présent, rencontrer des partenaires… C’est une ville que j’adore, un club que j’adore et un tournoi que j’ai vu évoluer ces 10 dernières années. C’était pour moi tout naturel d’accepter cette proposition.

Depuis la semaine dernière à Sophia Antipolis, à l’académie de tennis de Patrick Mouratoglou, se déroule, en votre présence, le stage de l’équipe de France de Coupe Davis. Comment se passe ce stage, sur terre battue ?

J’ai trouvé cette initiative hyper bonne de la part du capitaine (Sébastien Grosjean) et du staff d’organiser ce stage. Malheureusement, il n’y a pas beaucoup de joueurs qui ont pu répondre présent à l’appel, même si Lucas (Pouille) est venu se préparer, il y a eu Adrian (Mannarino), Richard (Gasquet) (ndlr :qui est à nouveau blessé au dos). D’ailleurs, ce stage n’est pas fini, il reste encore trois quatre jours, là, j’y retourne. Cela nous a permis de mieux nous connaître. Les staffs personnels des joueurs étaient conviés, cela a permis de créer un contact, un lien avec le staff de l’équipe de France de Coupe Davis. J’ai trouvé leur investissement extraordinaire. Même si on est loin de la Coupe Davis, qui aura lieu en fin d’année (ndlr : la phase finale se déroulera du 18 au 24 novembre à Madrid), il y a vraiment un souci de vraiment partager, d’essayer d’apporter quelque chose, un petit plus, aux joueurs et à leur staff, pour les faire progresser. Que ce soit Sébastien Grosjean, Thierry Champion, le staff médical…je les ai trouvés vraiment extraordinaires dans cette démarche.

Quelles ont été vos premières sensations, sur terre ?

C’était la reprise. J’ai essayé d’y aller progressivement, mais de passer, malgré tout, beaucoup de temps sur le terrain. La journée avant de venir ici, j’avais fait pratiquement deux sessions d’une heure quarante-cinq minutes sur le terrain, ce qui est indispensable au début quand on repasse sur terre battue, même si dans un premier temps, je vais beaucoup jouer en double. Même si on n’a pas été très gâtés par le temps, on a eu à disposition les courts de l’académie de Patrick Mouratoglou, notamment les courts indoor lorsqu’il pleuvait. C’était des conditions excellentes pour faire un stage de préparation.

Votre calendrier a dû changer, après la décision de Pierre-Hugues Herbert (notamment de disputer uniquement le simple à Roland-Garros et Wimbledon). Comment cela s’est passé pour vous, qui affectionnez de tout bien programmer à l’avance ?

Ce n’est pas évident, d’autant plus que je n’ai pas encore trouvé de solutions quant à cette période de « transition ». Pour l’instant, le seul tournoi dans lequel je suis sûr de disputer le double et pour lequel j’ai trouvé mon partenaire, c’est le tournoi Challenger de Bordeaux, où je jouerai avec Grégoire Barrère. Pour le reste, je n’ai pas encore trouvé.

Même pour Roland-Garros (où il s’est imposé l’an dernier avec Pierre-Hugues Herbert) ? Et même avec votre palmarès ?

J’ai reçu quelques propositions. Mon souhait, c’est de trouver un joueur avec lequel je peux jouer tous les tournois. Comme celui de Rome, certains ATP 500 comme le Queen’s, peut-être Washington et les tournois du Grand Chelem. Pouvoir disputer, le double, avec le même joueur, lors de tous les tournois, ce n’est pas évident, parce qu’il faut un top 50. Souvent ces joueurs-là, ils sont déjà en équipe avec un autre partenaire, donc ce n’est pas évident.

Le Masters 1000 de Monte-Carlo, se profile. Celui-ci vous allez le jouer avec Pierre-Hugues Herbert…

Avec Pierre-Hugues on a décidé de jouer Monte-Carlo et très vraisemblablement aussi le Masters 1000 de Madrid. Ensuite, c’est à partir de Rome que j’aurai besoin de trouver quelqu’un.

Côté simple, l’objectif, reste toujours de disputer Wimbledon ?

L’objectif reste de pouvoir, avec mon classement, jouer les qualifications. Si ce n’est pas le cas, je demanderais une wild card pour le tableau des qualifs, mais lorsqu’on est en attente (d’une wild card), c’est toujours délicat. L’idée c’est de pouvoir jouer en simple ou au moins les qualifications des tournois de ‘s-Hertogenbosh, du Queen’s et Wimbledon et de faire un point sur ma situation en simple, à l’issue de cette tournée là.

Propos recueillis par E-A lors d’un entretien téléphonique réalisé le 9 avril 2019.